Les pelotes de réjection 1

Max : « Bonjour à tous, enlevez vos blousons, asseyez vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Quelle joie de vous retrouver ! Qui fait le petit rappel aujourd’hui ? Léo ? »

Léo : « Oui monsieur Max. Nous avons commencé à étudier la nutrition des animaux. Nous avons vu que tous les animaux ne consomment pas les aliments de la même façon. »

Max : « Très bien Léo ! »

Samuel : « Et nous avons appris à identifier les consommateurs de graines de conifères et de noisettes grâce à des textes ou une clé de détermination. »

Max : « Exact Samuel ! Bravo ! Avant que vous ne me posiez la question : il est hors de question d’apprendre par cœur les documents de la séance précédente. Il faut savoir répondre à des questions similaires grâce à d’autres documents. »

Léo : « Oui monsieur Max. Qu’allons-nous voir aujourd’hui ? »

Max : « Nous restons dans les activités ludiques. Aujourd’hui nous allons étudier les pelotes de régurgitation, ou pelotes de réjection. On peut également parler de boulettes… Connaissez-vous les rapaces ? »

Léo : « Ce sont des oiseaux. »

Samuel : « Ils ont un bec crochu et des puissantes griffes auxquelles on donne le nom de serres. »

Léo : « Et ils ont une très bonne vue et souvent un très bon odorat. »

Max : « Encore une fois : bravo ! Auriez-vous des exemples ? »

Léo : « Il y a les aigles. »

Samuel : « Et les chouettes ou les hiboux. »

Max : « Vous donnez les exemples les plus connus. A la fin de la séance je vous montrerai des photographies des rapaces qu’il m’a été donné de rencontrer. Il y a des faucons, des buses, des busards, un hibou, un épervier et même un gypaète. Les rapaces, ainsi que d’autres oiseaux, recrachent par la bouche des pelotes qui contiennent ce qu’ils n’ont pas digéré. Ce sont les fameuses pelotes de régurgitation. Vous allez étudier des pelotes afin de déterminer ce que mangent les rapaces. Pour commencer, je vais vous donner 5 pelotes chacun. Elles proviennent probablement de faucons crécerelles (Falco tinnunculus, Falconidés). Voici deux photographies de faucon crécerelle. »

Faucon crécerelle, Falco tinnunculus, Falconidés (femelle adulte) Faucon crécerelle, Falco tinnunculus, Falconidés (mâle adulte)

Max : « Et voici les pelotes de réjection… »

Max : « Votre but est de disséquer ces pelotes afin de voir ce qu’elles contiennent… »

Quelques minutes plus tard…

Max : « Alors ? »

Léo : « Il n’y a pas grand chose… »

Samuel : « J’ai trouvé beaucoup de poils… »

Léo : « Quelques os… »

Max : « Oui, c’est décevant… »

Samuel : « Deux de mes pelotes étaient constituées presque uniquement de morceaux d’insectes… »

Léo : « Monsieur Max, vous avez l’air déçu. »

Max : « Je m’attendais à ce que vous trouviez plus d’os… »

Samuel : « Mais nous savons maintenant ce que mangent les faucons crécerelles. Ils se nourrissent d’insectes et de petits mammifères. »

Max : « Oui, c’est vrai. Comment sais-tu que ce sont des petits mammifères ? »

Samuel : « Nous avons trouvé quelques os associés à des poils. Chez les Vertébrés seuls les mammifères ont des poils. Et les os sont très petits. J’en déduis que ce sont des os de petits mammifères. »

Max : « Excellente réponse Samuel ! Vous me redonnez le moral tous les deux. J’ai d’autres pelotes… Je vais vous les chercher… Voilà ! Au travail mes petits ! »

Léo : « Monsieur Max ! Regardez ! J’ai dilacéré une pelote et regardez ce que je trouve ! »

Samuel : « Il y a surtout des noyaux ! »

Léo : « Et des tas de morceaux de carapaces d’insectes ! »

Max : « Notez ces résultats. Nous les reprendrons plus tard… Continuez s’il vous plaît… »

Max : « C’est encore un peu décevant… Mes petits, pouvez rassembler tous ces os s’il vous plaît ? »

Léo : « Nous pouvons 🙂 »

Max : « Montrez moi ça… Alors… Ça ici, ça là… Les crânes… Les os longs… Voilà… »

Max : « Bien. J’ai placé en haut à gauche les demi mâchoires inférieures isolées. En haut, ce sont les crânes. Nous les étudierons tout à l’heure. Les petites virgules sous les crânes sont des côtes. Ensuite, il y a les omoplates, à gauche. Puis les cubitus et quelques radius. Ce sont les os du membre antérieur. Puis, à droite et de haut en bas, il y a les demi-bassins, les fémurs qui se reconnaissent à la boule qu’ils portent et les tibias et péronés qui sont partiellement fusionnés. Tout en bas, il y a un groupe d’os qui forment un membre, une élytre de Coléoptère, un sacrum et des os de la queue encore attachés ensemble. Voyons un peu en détail… D’abord les os longs du membre inférieur… »

Max : « De haut en bas : les demi-bassins, les fémurs (os de la cuisse) et les tibias-péronés (os de la jambe). Les différences de tailles ou de formes nous disent qu’il y a plusieurs espèces de mammifères. Passons aux mâchoires inférieures… »

Max : « En bas à droite, il y a deux omoplates. Au dessus, ce sont des grandes incisives. Elles paraissent énormes car normalement, elles sont situées en partie dans la mâchoire. Elles poussent en continu au fur et à mesure qu’elles s’usent. Les mâchoires à dents sans racines… »

Max : « En bas à droite il y a trois dents isolées. On voit qu’elles ont une forme en accordéon. Elles ont exactement la même forme de haut en bas. Elles s’insèrent telles quelles dans la mâchoire. Passons aux mâchoires à dents avec racines… »

Max : « Les dents sont insérées dans la mâchoire par un nombre variable de racines. De 2 à 5. Mais les dents tiennent mal et tombent souvent. Dans ce cas, il faut étudier le nombre de trous qui correspondent aux racines… Vous avez récolté quelques crânes. Les voici… »

Léo : « Monsieur Max, est-il possible d’identifier ces crânes ? »

Max : « Oui Léo. Les mâchoires inférieures également. Et c’est ce que vous allez faire maintenant… »

Suite de la séance

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