Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »
Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »
Max : « Bonjour mes petits 🙂 »
Léo : « Monsieur Max, avez-vous corrigé nos copies ? »
Max : « Oui Léo mais ne soyez pas impatients. Je vous les rendrai à la fin de la séance. Pour le moment, faisons une correction rapide. »
Samuel : « Puis-je aller au tableau ? »
Max : « Oui Samuel. »
Samuel : « Merci monsieur Max. »
Observation : Suite à une infection, les individus guéris ont des anticorps spécifiques de la maladie dans leur sang. Problème : Quelles cellules produisent les anticorps ? Hypothèse : Je suppose que les anticorps sont produits pas les lymphocytes. Expérience : Protocole : On prend deux lots de souris. On injecte un antigène aux individus du premier lot puis on mesure la quantité d’anticorps dirigés contre cet antigène pendant 25 jours environ et on mesure également la quantité de lymphocytes B. Pour le second lot, on irradie les individus pour détruire leur système immunitaire. Il ne pourront plus produire de lymphocytes. Puis on mesure les quantités de lymphocytes B et d’anticorps dans leur sang pendant 25 jours environ. Résultats : Ils sont donnés sous forme de graphiques. Le premier graphique représente l’évolution de la quantité d’anticorps dans le sang (en u.a.) en fonction du temps (en jour) après injection de l’antigène. Pour le lot 1, la quantité d’anticorps reste nulle pendant deux jours puis elle augmente jusqu’à 100 u.a. au 16ème jour. Ensuite, elle diminue légèrement et a la valeur de 80 u.a. le 25ème jour. Pour le lot 2 la quantité d’anticorps reste nulle pendant 25 jours. Le second graphique représente l’évolution de la quantité de lymphocytes B circulant dans le sang (en u.a.) en fonction du temps (en jours) après injection de l’antigène. Pour le lot 1, la quantité de lymphocytes B augmente de 2 600 u.a. au jour zéro à 10 000 u.a. le jour 16. Ensuite, elle diminue légèrement pour atteindre 9 000 u.a. le 25ème jour. Pour le lot 2, la quantité de lymphocytes B reste nulle pendant 25 jours. Interprétation : Après irradiation, il n’y a pas de lymphocytes B et il n’y a pas d’anticorps produits. Sans irradiation, la quantité d’anticorps augmente après que la quantité de lymphocytes B ait elle-même augmenté. Conclusion : Les anticorps sont produits par les lymphocytes B. |
Max : « Bravo Samuel ! Tu as même fait l’interprétation alors que je ne vous l’avais pas demandée. »
Léo : « Si j’ai bien compris… Un antigène rentre dans le corps. Il est détecté par les lymphocytes qui se multiplient et produisent des anticorps qui neutralisent l’antigène. »
Max : « Tu as bien compris. »
Samuel : « Monsieur Max, c’est quoi précisément un antigène ? »
Max : « Bonne question Samuel. C’est un peu compliqué. Je vous explique tout ça et nous noterons la leçon la prochaine fois. Vous pouvez fermer vos cahiers pour le moment. »
Léo : « Nous écoutons 🙂 »
Max : « Chez les Mammifères, le corps reconnaît les molécules qui lui appartiennent. Il y a donc le ‘soi’ et le ‘non soi’. Un microbe porte des molécules qui lui sont propres. Prenons… Pourquoi pas le virus SRAS-CoV-2 dont on parle beaucoup. Il a une couronne de protéines à sa surface qui lui sont propres et qui lui font comme une couronne. C’est pour cela qu’on le classe dans les coronavirus. Quand ce virus entre dans le corps, il infecte les cellules de l’appareil respiratoire. Les réactions non-spécifiques se mettent en place. La plupart du temps, elles sont suffisantes. Après quelques jours de grosses fatigue et de fièvre, l’individu infecté guérit. Si les réactions non-spécifiques ne sont pas suffisantes… Zutalor ! J’ai pris un mauvais exemple… J’aurais dû prendre une maladie bactérienne. Bon, ce que j’ai dit est juste mais je change. Le tétanos… C’est une infection bactérienne. Le bacille du tétanos porte des molécules spécifiques sur sa membrane. Elles sont reconnues comme étrangère par le corps. La toxine tétanique est également reconnue comme étrangère. L’entrée du bacille et sa prolifération dans l’organisme correspond donc à l’entrée de plusieurs antigène dans le corps. Si les réactions non-spécifiques ne sont pas suffisantes, des lymphocytes B particuliers vont être activés. Ils se multiplient pas mitose puis fabriquent des anticorps spécifiques. Ces anticorps font se fixer sur l’antigène qui lui est particulier. Les anticorps anti-toxines vont se fixer sur la toxine qui ne pourra plus agir. Les anticorps spécifiques d’une protéine de la membrane du bacille va se fixer dessus et activer sa phagocytose. »
Léo : « Je comprends ! »
Samuel : « Mais… Monsieur Max, comment le corps sait-il quel antigène va entrer ? »
Max : « Il ne le sait pas Samuel. Il se prépare à tout. Je dois préciser que la reconnaissance Antigène-Anticorps ressemble un peu à la reconnaissance d’une clé et d’une serrure. Une clé correspond à une serrure. Disons que l’antigène est la serrure. Comme tu l’as dit, le corps ne sait pas quelle serrure va l’infecter. Alors il fabrique le plus de clés possibles. Il y a des mécanismes génétiques passionnants qui expliquent la fabrication de toutes ces clés. Il existe toute une variété de lymphocytes B capables de produire chacun un type d’anticorps. Les lymphocytes sont donc très variés mais il y en a peu pour chaque type. »
Samuel : « D’accord ! Et c’est pour cela qu’il faut plusieurs jours pour que la réaction des lymphocytes commence ! Imaginons que je me pique la patte à une épine de rosier sur laquelle il y a le bacille du tétanos. J’ai sûrement quelques lymphocytes B prêts à réagir quelque part dans mon corps. Mais ils ne sont que quelques uns. Si j’ai de la chance, il y en a dans ma patte juste à côté de la piqûre et ils sont activés tout de suite. Ils se multiplient rapidement et produisent les anticorps qui ratatinent la toxine et le bacille. Je guéris donc rapidement. Peut-être même avant de savoir que je suis malade ! »
Léo : « Tu n’es pas malade alors ! Puisque tu guéris avant 🙂 Ou alors tu n’as pas de chance. Les lymphocytes B adaptés au tétanos se promènent ailleurs dans ton corps au moment où tu te piques la patte. Et là c’est embêtant. Parce que le temps que ces bons lymphocytes B arrivent sur place, qu’ils s’activent, se multiplient et produisent les anticorps, le bacille s’est déjà multiplié et il a produit plein de toxines. Et tu vas mourir. Argh ! »
Samuel : « Je m’en fiche du tétanos ! Les peluches ont pas de maladie 🙂 »
Léo : » 🙂 Monsieur Max, nous avons vu que les quantités de lymphocytes B et d’anticorps diminuent après 16 jours. C’est parce que les souris ont guéri ? »
Max : « Oui Léo. Mais les lymphocytes B qui ont été activés vont rester un peu actif. Il y en aura plus qu’avant l’infection et ils continueront à produire un peu d’anticorps. Ces lymphocytes B, ceux qui continuent à circuler après la guérison sont appelés lymphocytes B mémoire (LBm). »
Samuel : « Le corps se souvient de la maladie ! Comme ça, la réaction est plus rapide lors de l’infection suivante et on est même pas malade ! »
Léo : « Il est rudement efficace le système immunitaire ! Rholala ! »
Max : « Oui mes petits 🙂 Une dernière chose. On peut détecter les anticorps spécifiques d’une maladie dans le sang grâce à des tests. Si le test est positif pour une maladie, l’individu testé est déclaré séropositif pour la maladie. »
Léo : « J’ai déjà entendu ça ! Pour la COVID-19 ! Si j’ai bien compris ça veut dire que soit l’individu est guéri, soit qu’il a été exposé à la maladie sans la développer. »
Samuel : « Je comprends maintenant ! Si un individu a été exposé et que son système immunitaire a réagi rapidement, il a les anticorps mais il n’a pas été malade ! »
Léo : « Rholala ! Il est bien ce cours 🙂 On comprend des tas de choses ! »
Max : « Je suis ravi de cette réaction 🙂 Mais nous allons nous arrêter là pour aujourd’hui. »
Samuel : « D’accord. Merci monsieur Max. »
Max : « Sortez vous dégourdir les pattes maintenant. »
Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »
Max : « Au revoir mes petits 🙂 »