« Tous pareils, tous différents ». La leçon

DES CARACTÈRES PHYSIQUES

« Tous pareils, tous différents. » André Langaney

I. LES CARACTÈRES SPÉCIFIQUES ET LEURS VARIATIONS INDIVIDUELLES.

Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde.

Tous les individus d’une même espèce ont des caractères physiques communs qu’on ne retrouve pas chez les autres espèces. Ce sont des caractères spécifiques. Un caractère spécifique est un caractère physique qui n’appartient qu’à une espèce.

Les caractères spécifiques humains sont, entre autres : la bipédie exclusive, un cerveau très développé, un langage à double articulation et des empreintes digitales.

Au sein d’une espèce, les individus sont différents en raison des variations individuelles des caractères spécifiques. Tous les êtres humains ont des empreintes digitales, mais elles sont différentes chez chaque être humain.

Max : « Avez-vous des questions ? »

Samuel : « Oui monsieur Max. Pourriez-vous préciser ce que vous entendez par un langage à double articulation ? »

Max : « Oui Samuel. Vous avez remarqué que les langues humaines comportent des mots formés de syllabes. C’est le premier niveau d’articulation. Et ces mots sont organisés en phrases grâce à des règles de grammaire. C’est le second niveau d’articulation. »

Samuel : « Merci monsieur Max. »

Léo : « Il n’y a que chez l’humain qu’on retrouve ce langage ? »

Max : « Les recherches montrent que beaucoup d’animaux ont eux aussi des langages. Ainsi, chez les marmottes, des cris peuvent avertir qu’un prédateur arrive par les airs du côté de la montagne ou que le danger vient du sol du côté de la vallée. Ce langage a donc un vocabulaire assez précis. Chez certains oiseaux, un cri équivalent à un mot change de sens en fonction de sa place dans le chant. Pour être juste, il faudrait dire que le langage humain est plus complexe que celui des autres animaux. »

Léo : « Merci monsieur Max. »

Max : « Avant de terminer, puisqu’il nous reste un peu de temps, je voudrais vous faire lire un texte qui vous permettra de mieux comprendre l’infinie diversité des individus au sein d’une espèce. »

« Dire que les êtres humains sont tous différents ! […] comment est-ce possible ? Imagine que dix personnes se réunissent pour bricoler un masque. Chaque participant arrive avec une partie du visage. Ainsi Claude et Alain ont apporté chacun un nez, Jeanne et Mélanie chacune une bouche, Christian et Pascal chacun deux couleurs d’yeux… […] Avec ce matériel, il est possible de faire toutes sortes de masques différents. Avec seulement deux yeux et deux bouches, le masque peut avoir 4 visages différents. S’ils utilisent en plus les deux mentons, ils disposeront de 8 visages […] Fais le calcul : pour 10 traits, tu trouveras 1024 visages, et pour 30 traits, plus de 1 milliards de visages. »

A. Jacquard et M.-J. Auderset, Moi, je viens d’où ?, Le Seuil, 2002, p. 15

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Les caractères physiques

Vous savez tous qu’une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde. Cela signifie que les petits pourront se reproduire à leur tour quand ils seront en âge de le faire. Vous avez remarqué que la définition d’espèce comprend deux parties : le critère de ressemblance et le critère de fécondité. Le critère de ressemblance fait appel aux caractères physiques des individus appartenant à l’espèce étudiée. Certains des caractères des individus sont communs à tous les individus de l’espèce. Mais d’autres sont des traits particuliers à un individus alors que d’autres encore se retrouvent dans des familles, des groupes… Nous allons apprendre à distinguer ces différents caractères et apprendre un peu de vocabulaire. C’est très utile le vocabulaire pour construire une réflexion.

Au passage nous allons commencer à réfléchir à la position de l’espèce humaine dans le règne animal. La première chose à faire est d’essayer de définir l’espèce humaine. Vous allez voir que ce n’est pas si facile qu’on le pense 🙂

Voilà pour la courte introduction au premier chapitre. Il est maintenant temps de nous mettre au travail.

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Vocabulaire de 3ème

Espèce : Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde.

Caractère spécifique : Un caractère spécifique est un caractère propre à une espèce.

Caractère acquis : Un caractère acquis est un caractère physique qui apparaît au cours de la vie. Il dépend de l’environnement et peut être réversible.

Caractère héréditaire : Un caractère héréditaire est un caractère physique présent dans (presque) toutes les générations d’une famille et qui est indépendant de l’environnement.

Fécondation : La fécondation est la rencontre suivie de la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde. Elle donne naissance à une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu.

Information génétique : L’information génétique est l’information codée dans les cellules qui permet l’expression des caractères physiques non acquis d’un individu.

Caryotype : Un caryotype est une présentation ordonnée des chromosomes d’une cellule. (C’est un caractère spécifique).

Syndrome : Un syndrome est un ensemble de troubles physique et/ou mentaux.

Anomalie chromosomique : Une anomalie chromosomique est une anomalie dans le nombre ou la taille des chromosomes.

Trisomie : Une trisomie est une anomalie chromosomique caractérisée par la présence de trois chromosome à la place d’une paire.

Monosomie : Une monosomie est une anomalie chromosomique caractérisée par la présence d’un chromosome à la place d’une paire.

Délétion : Une délétion est une anomalie chromosomique caractérisée par la perte d’un morceau de chromosome.

Gène : Un gène est un morceau de chromosome qui code pour un caractère héréditaire.

Allèle : Un allèle est une version d’un gène.

Génotype : Le génotype d’un individu correspond à la combinaison d’allèles qu’il porte.

Phénotype : Le phénotype correspond à l’ensemble des caractères physiques d’un individu.

Microbe : Un microbe est un organisme vivant invisible à l’œil nu (observable uniquement au microscope). On utilise parfois le synonyme micro-organisme.

Protozoaire : Un protozoaire est un animal unicellulaire.

Contamination : La contamination la transmission d’un microbe pathogène à un environnement ou un individu. (Pour les microbes du microbiote, on parle de transmission).

Muqueuse : Une muqueuse est une surface qui recouvre les cavités externes de l’organisme.

Infection : Une infection est la prolifération de microbe dans l’organisme.

Phagocytose : La phagocytose est un mécanisme qui permet de lutter contre l’infection en digérant les éléments étrangers.

Fièvre : La fièvre est une élévation contrôlée de la température corporelle. Pour parler de fièvre, il faut que la température dépasse 37,8°C.

Système immunitaire : Le système  immunitaire est un ensemble d’organe qui permet de lutter contre les microbes.

Antigène : Un antigène est une molécule reconnue étrangère par le corps et qui provoque une réaction immunitaire spécifique.

Anticorps : Un anticorps est une molécule produite par les lymphocytes B pour inactiver un antigène et provoquer sa destruction par phagocytose.

Séropositif : Une personne séropositive est une personne dont le sérum contient des anticorps spécifiques d’un antigène donné.

Immunodéficience : Une immunodéficience est un affaiblissement du système immunitaire.

Asepsie : L’asepsie consiste à éviter la contamination d’un objet ou d’une personne.

Antisepsie : L’antisepsie consiste à éviter l’infection.

Sérothérapie : La sérothérapie consiste en l’injection du sérum d’un animal ou d’un humain immunisé contre une maladie pour aider une personne à neutraliser un agent infectieux.

Vaccination : La vaccination consiste en l’injection d’un antigène pour provoquer une réaction de mémoire immunitaire chez la personne vaccinée. La vaccination est une méthode préventive.

Antibiotique : Les antibiotiques sont des molécules généralement d’origine naturelle qui détruisent les bactéries.

Immunité : On appelle immunité la capacité du corps à se défendre contre des éléments étrangers et notamment les microbes.

« Tous pareils, tous différents ». 2- Tous différents

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits. Qui veut faire le petit rappel ? »

Samuel et Léo : « Moi monsieur ! Moi ! »

Max : « Choix ô combien cruel ! Léo… »

Léo : « Nous avons vu que tous les êtres humains sont pareils grâce à la classification de l’Homme sous forme de groupes emboîtés parmi les Vertébrés. »

Max : « C’est un bon résumé 🙂 Samuel, peux-tu en dire plus ? »

Samuel : « Ce n’est pas facile… L’Homme a un squelette en os. Ses nageoires charnues sont transformées en membres. Il a des poils et une paire de mamelles thoraciques. Il a des ongles aussi. Mais là, j’ai parlé des Primates. Parmi les Primates il se distingue par le fait qu’il se tient debout et qu’il a un cerveau très développé. J’espère n’avoir rien oublié. »

Max : « Tu n’as rien oublié Samuel 🙂 C’est très bien. »

Léo : « Monsieur Max, j’ai bien étudié ma leçon et je crois que j’ai d’autres caractères physiques qui distinguent l’Homme des autres primates. »

Max : « Je t’écoute Léo. »

Léo : « Il est pas très poilu. Même que parfois on lit que c’est ‘un singe nu‘. Et puis ses pouces des pieds ne sont pas opposables aux autres doigts. »

Max : « Très bien Léo. »

Samuel : « Et puis il a la face plate ! L’orang-outan ou le babouin ont comme un museau ! »

Max : « C’est vrai aussi ! Vous venez de compléter la liste des caractères spécifiques humains. »

Léo : « Les caractères spécifiques ? C’est comme cela qu’il faut appeler les caractères qu’on ne trouve que dans une seule espèce ? »

Max : « Oui Léo. Nous le noterons dans la leçon. Maintenant parlons des différences… »

Léo : « Pfff… Ce n’est pas facile à expliquer… »

Max : « Prenez des exemples si cela vous parait plus facile. »

Samuel : « Il y a des tas de caractères physiques qui varient légèrement ou beaucoup selon les individus : la taille, la musculature, la couleur des yeux, des cheveux, de la peau… »

Léo : « Et en combinant toutes ces variations on arrive à des individus uniques. »

Max : « Je prendrais un dernier exemple. A ma connaissance, les humains sont les seuls Primates qui ont des empreintes digitales. »

Léo : « C’est un caractère spécifique alors ! »

Samuel : « Mais chaque être humain a ses propres empreintes digitales ! Nous avons expliqué le paradoxe du début ! Nous sommes bien tous pareils et tous différents ! »

Max : « Et oui 🙂 Bien, prenez vos cahiers et notons la leçon. »

Note de Max : Pour des raisons pratiques je préfère que cette leçon se trouve dans un autre article. Cliquez sur le lien 🙂

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La fécondation à l’origine d’un programme génétique unique et nouveau

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Léo, c’est à ton tour de faire le petit rappel aujourd’hui. La dernière séance uniquement. »

Léo : « Lors de la dernière séance nous avons vu que les cellules-souches peuvent donner des gamètes génétiquement différents à cause de la répartition aléatoire des chromosomes lors de la première multiplication de méiose. »

Max : « Excellent résumé ! Bravo Léo ! Aujourd’hui nous allons parler de la fécondation. »

Samuel : « La fécondation est la rencontre suivie de la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde. La fécondation donne naissance à une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu. »

Max : « Oui Samuel. »

Léo : « Et nous savons que les gamètes ont 23 chromosomes, un seul de chaque paire. »

Samuel : « Alors lors de la fécondation, chaque gamète apporte un chromosome et les paires sont reconstituées. »

Léo : « Si le spermatozoïde contient un chromosome sexuel X l’individu sera de sexe féminin. »

Samuel : « Si le spermatozoïde contient un chromosome sexuel Y l’individu sera de sexe masculin. »

Max : « Vous n’avez plus besoin de moi mes petits 🙂 Et si nous ajoutions les allèles à cette histoire ? »

Léo : « Oulala ! »

Samuel : « Ça peut être compliqué… »

Max : « Mais vous allez y arriver. Commençons par un exemple simple. Imaginons un papa de groupe sanguin A (avec les allèles A et O) et une maman de groupe B (avec les allèles B et O). Quels pourraient-être les groupes sanguins des enfants ? »

Léo : « Il faut d’abord trouver les allèles présents dans les gamètes. »

Samuel : « Puis faire un tableau pour la fécondation. »

Léo : « Dans lequel on reconstitue les paires de chromosomes. »

Samuel : « Puis à partir des allèles on retrouve le caractère exprimé chez l’enfant. »

Max : « Vous avez compris la méthode. Au travail ! »

Un peu plus tard…

Léo : « C’était facile 🙂 « 

Samuel : « De la rigolade ! »

Max : « Alors au tableau Samuel ! »

Samuel : « Oui monsieur Max. Le papa peut faire des spermatozoïdes qui contiennent soit A soit O. Les ovules de la maman peuvent contenir soit B soit O. Ensuite on fait le tableau de fécondation.

Ovule

Spermatozoïde

B O
A A/B

[AB]

A/O

[A]

O B/O

[B]

O/O

[O]

Grâce à ce tableau nous pouvons voir que les enfants pourraient être des groupes AB, A, B ou O. »

Max : « Bravo Samuel ! Faisons plus difficile. Ajoutons le groupe rhésus. Le papa est rhésus positif (allèles Rh+ et Rh-) et la mamn et rhésus négatif. »

Léo : « Monsieur Max, puis-je aller le faire directement au tableau ? »

Max : « Oui Léo. »

Léo : « Alors… Le papa peut faire des spermatozoïdes… Rh+/A ; Rh-/A ; Rh+/O et Rh+/O. Pour la maman c’est plus simple. Les ovules peuvent contenir Rh-/B et Rh-/O. Puis-je me dispenser du tableau monsieur Max ? »

Max : « Je ne préfère pas Léo. »

Léo : « Bien monsieur Max. Je le fais alors…

On voit donc que ces parents pourraient avoir 8 enfants génétiquement différents. »

Max : « Excellent travail Léo. Bien nous avons terminé. »

Léo : « Monsieur Max, si chaque parent peut produire plus de 8 millions de gamètes génétiquement différents, on peut penser qu’au total il pourrait avoir 64 mille milliards d’enfants génétiquement différents. C’est ça ? »

Max : « Oui Léo. Certains ne différeraient que par un caractère mais ils seraient quand même différents. »

Samuel  : « Nous allons terminer le cours monsieur Max ? »

Max : « Oui, puis je vous ferai un petit bilan de la transmission de l’information génétique. Prenez vos cahiers et notez. »

V. FÉCONDATION ET ALLÈLES.

Lors de la fécondation, un spermatozoïde pris au hasard parmi les millions produits par le père rencontre et fusionne avec un ovule pris au hasard parmi les millions produits par la mère.

Lors de la fécondation, les paires de chromosomes sont reconstituées, chaque gamètes apportant un chromosome de chacune des paires. C’est le spermatozoïde qui fixe le sexe de l’individu.

Lors de la fécondation, chaque gamète apporte ses allèles provenant du parent. Un couple pourrait avoir plus d’enfants génétiquement différents qu’il y a eu d’êtres humains sur terre depuis l’apparition de l’espèce humaine.

Chaque enfant reçoit donc une partie de son patrimoine génétique de son père, une autre de sa mère. Chaque programme génétique est unique et nouveau.

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Caractères héréditaires et caractères acquis (Leçon)

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits 🙂 Qui veut faire le petit rappel ? »

Samuel et Léo : « Moi monsieur ! Moi ! »

Max : « Le choix est difficile… Samuel tu commences. »

Samuel : « Nous avons vu que dans une espèces les individus sont tous pareils et tous différents 🙂 Léo et moi sommes des petitours. Nous avons donc les caractères spécifiques des petizours. Nous sommes pareils 🙂 Mais il y a des variations des caractères spécifiques entre nous. Mon pelage est blanc alors que celui de Léo est beige. »

Max : « Oui Samuel. Peux-tu nous rappeler ce qu’est un caractère spécifique ? »

Samuel : « C’est un caractère propre à une espèce c’est-à-dire qu’on le trouve que dans une espèce et pas chez les autres. »

Max : « Merci petit Sam. Léo, veux-tu faire la suite ? »

Léo : « Je veux bien mais c’est l’activité notée et nous n’avons pas fait la leçon encore. »

Max : « Tu vas y arriver 🙂 « 

Léo : « Nous avons vu qu’il existe des caractères qui apparaissent au cours de la vie et qui dépendent de l’environnement. Parfois, ils sont réversibles. Il me semble que ce sont les caractères acquis. Puis il y a des caractères qui dépendent de la famille. On peut les recevoir à la naissance. Ce sont les caractères héréditaires. »

Max : « C’est très bien Léo ! Bravo à tous les deux ! Je peux faire la leçon. Prenez vos cahiers et notez. »

II. CARACTÈRES HÉRÉDITAIRES ET CARACTÈRES ACQUIS.

Un caractère héréditaire est un caractère physique qui est présent dans presque toutes les générations d’une famille et qui est indépendant de l’environnement et irréversible.

Exemples : Couleur de la peau, des cheveux…

Un caractère acquis est un caractère physique qui apparaît au cours de la vie. Il dépend de l’environnement et peut-être réversible.

Exemples : Bronzage, masse corporelle, cicatrice…

Exemples de rédaction :

La capacité à rouler la langue en U est un caractère physique. On voit qu’il est présent dans toutes les générations de la famille d’Arthur et c’est indépendant de l’environnement. On peut supposer que c’est un caractère héréditaire.

Le bronzage est un caractère physique qui dépend de l’environnement et qui est réversible. C’est donc un caractère acquis.

Max : « J’insiste sur le fait que nous n’étudions que des caractères physiques. Avez-vous des questions ? »

Léo : « Non monsieur Max. »

Max : « Alors sortez vos agendas et notez pour la prochaine séance qu’il y a un devoir à faire à la maison. Ensuite, vous pourrez ranger vos affaires. »

3A C1 DM

Samuel : « Monsieur Max, le devoir sera-t-il noté ? »

Max : « Oui Samuel. Sinon, vous ne travailleriez pas sérieusement. Je vous connais. Moi aussi j’ai été élève 🙂 »

Compétences évaluées par le D.M. :

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« Tous pareils, tous différents ». 1-Tous pareils

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. Je vois que vous êtes tous là. Nous pouvons commencer. »

Léo : « Monsieur Max, pourriez-vous nous dire par quoi nous allons débuter cette année ? »

Max : « Bien sûr Léo. Nous allons nous intéresser à l’unité et à la diversité des êtres vivants. Commençons par un paradoxe. Le grand scientifique André Langaney a dit, en parlant des humains : Tous pareils, tous différents.’ Pouvez-vous m’expliquer cette phrase ? »

Samuel : « Moi monsieur Max ! Ça veut dire que tous les humains ont des choses en commun mais que les détails sont différents. »

Max : « Oui Samuel. Léo, aurais-tu des précisions à ajouter ? »

Léo : « Je ne sais pas comment le dire monsieur Max. Les humains ont tous la même forme. Ils ont les mêmes organes aux mêmes endroits mais pourtant ils ne sont pas tous pareils. »

Samuel : « Ce que dit Max est valable aussi pour les autres espèces. N’est ce pas monsieur Max ? »

Max : « Tout à fait Samuel. Pourrais-tu nous rappeler la définition d’espèce ? »

Samuel : « Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde.« 

Max : « Très bien Samuel. Pourriez-vous me dire comment on reconnaît un individu appartenant à l’espèce humaine ? « 

Léo : « Euh… »

Samuel : « Je le reconnais quand j’en vois un mais je ne saurais pas expliquer. »

Max : « C’est parce qu’il vous manque la méthode. Pour définir une espèce il faut rappeler tous les groupes auxquels elle appartient. »

Léo : « Il faut faire la classification des humains sous formes de groupes emboîtés alors ? »

Max : « Oui Léo 🙂 « 

Samuel : « Je sais ! Je sais ! L’Homme est un Vertébré ! »

Max : « Oui Samuel. Mais je préférerais que vous donniez le caractère qui définit le groupe. Le nom de groupe n’est pas toujours important. Et ces noms sont parfois difficiles à retenir. »

Samuel : « Oui monsieur Max. L’humain a un squelette. On peut donc le placer dans le groupe des Vertébrés. »

Max : « Oui Samuel. Voici un premier groupe avec quelques exemples de Vertébrés. »

Léo : « Ils ne sont pas tous pareils ces Vertébrés 🙂 « 

Samuel : « Il va falloir affiner 🙂 « 

Léo : « Monsieur Max, pourriez-vous nous dire ce qu’est un cœlacanthe ? Je ne connais pas cet animal moi. »

Max : « C’est prévu ! Voilà ! »

Un cœlacanthe (Daniel Jolivet)

Détail du squelette de la nageoire

Léo : « C’est un drôle de poisson ça… »

Samuel : « Il a les mêmes os que nous ! Radius et cubitus… On en a aussi monsieur Max ! »

Max : « Les Peluchiformes n’ont pas d’os 🙂 Mais oui, son squelette est particulier. Nous verrons cela plus tard. En quoi un squelette est-il fait ? »

Léo : « Ben… En os ! »

Samuel : « Pas toujours ! Je sais ! Il peut être en cartilage ! Les requins ont un squelette en cartilage ! »

Max : « Les raies également. »

Léo : « Alors il faut faire deux groupes de Vertébrés : avec squelette en cartilage ou avec squelette en os ! »

Max : « Faisons ! »

Léo : « C’est embêtant ça… Monsieur Max, il me semble que vous nous avez appris que pour qu’un groupe existe, il doit être dans le même groupe. »

Samuel : « Léo, tu t’entends ? »

Léo : « Je ne sais pas comment dire… Les poissons devraient tous être dans le même groupe pour qu’on puisse dire que c’est un groupe. Et là, vous avez mis les requins et les raies d’un côté et les truites d’un autre. Les poissons ne forment pas un vrai groupe alors ? »

Max : « Je suis ravi que tu aies compris cela par toi même Léo. Effectivement, le groupe des poissons n’a pas de réalité biologique. »

Samuel : « Nous étions dans l’erreur alors ! Ça alors ! »

Max : « Continuons si vous le voulez bien. »

Samuel : « Dans le groupe des Vertébrés à squelette en os, on peut faire deux groupes : avec des nageoires comme celle de la truite et les autres. »

Max : « Nous dirons que ce sont les Vertébrés osseux à nageoires charnues. Vous pourrez lire qu’ils ont des nageoires monobasales c’est-à-dire avec un seul os à la base. »

Léo : « Le cœlacanthe n’est pas du tout un poisson alors ! »

Samuel : « Ben non puisque les poissons ça n’existe pas 🙂 « 

Léo : « Il est un peu seul là. Parce que ses nageoires sont vraiment des nageoires alors que les autres ont plutôt des membres. »

Max : « Faisons d’autres groupes alors 🙂 Léo, tu viens de définir les Tétrapodes. »

Samuel : « La grenouille est la seule qui n’a pas de poils. Ni de mamelles d’ailleurs. »

Léo : « Quand un animal Vertébré Tétrapode a des poils et des mamelles on dit que c’est un Mammifère. On pourrait inclure ce groupe. »

Samuel : « La grenouille serait à l’extérieur de ce groupe. »

Max : « Très bien ! »

Samuel : « Il me semble que l’orang-outan, le babouin et l’Homme sont des primates… »

Léo : « Tu sais reconnaître un primate toi ? »

Samuel : « Mmmmm… Pas vraiment… »

Max : « Ils ont des pouces opposables aux autres doigts, des ongles et une paire de mamelle situées au niveau du thorax. »

Léo : « C’est vrai ! La vache a des mamelles au niveau de l’abdomen. »

Samuel : « Et les autres Mammifères ont des griffes ou des sabots. »

Léo : « Nous avons bien avancé 🙂 « 

Max : « Quels caractères permettraient de définir l’humain ? »

Samuel : « Il se tient toujours debout ! »

Léo : « Et il a une grosse tête 🙂 « 

Max : « C’est parce qu’il a un gros cerveau 🙂 « 

Léo : « Voilà ! On sait ce qu’est un être humain ! »

Samuel : « C’est un Vertébré à squelette osseux dont les nageoires charnues sont transformées en membre. Ils ont des poils et des mamelles, des pouces opposables aux autres doigts et deux mamelles thoraciques. Ils se tiennent toujours debout et leur cerveau est très développé. »

Léo : « Ils sont tous pareils ! »

Samuel : « Mais ils sont aussi tous différents… Il va falloir expliquer cela aussi. »

Max : « Nous le ferons lors de la prochaine séance. Vous avez bien travaillé aujourd’hui et vous méritez votre récréation. »

Samuel et Léo : « Merci monsieur Max ! « Au revoir monsieur Max ! »

Max : « Au revoir mes petits 🙂 « 

Léo (à Samuel) : « A la cantine, quand le gentil chef me demandera si je veux du poisson ou de la viande je lui répondrai que je n’aime pas les Ostéichtyens Actinoptérygiens mais que je préfère largement les Ostéichtyens Sarcoptérygiens Tétrapodes dans leur version Mammifère 🙂 « 

Samuel : « T’es trop bête toi 🙂 « 

Étape 7

Compétences travaillées :

 

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