Le développement construit

Bonjour à tous !

Au fur et à mesure des années, les questions que nous nous posons en classe attendent des réponses de plus en plus longues QUI doivent être bien construites et argumentées. Répondre pas un simple mot ne suffit plus. En réalité ce n’est jamais suffisant. Je vous rappelle qu’une des caractéristiques de l’humain est qu’il a un langage à double articulation c’est-à-dire qu’il utilise des mots à plusieurs syllabes dans des phrases construites selon une syntaxe complexe.

Mes gentilles collègues d’histoire-géographie vous ont appris à rédiger un développement construit. Je ne vais pas révolutionner leur méthode ici puisque je m’en inspire. Je la reformule à ma façon. C’est toujours intéressant d’avoir plusieurs vision d’une même méthode. Je vous mettrai également à disposition le document que vous a déjà distribué votre professeure préférée (à part moi 🙂 ). Vous savez, celle qui a de grandes lunettes.

RÉDIGER UN DÉVELOPPEMENT CONSTRUIT

Un développement construit est une courte dissertation ne dépassant d’une longueur comprise entre une feuille recto-verso et une copie double. Il doit répondre aux différents aspects du sujet proposé de manière organisée dans un texte ordonné et cohérent.

Le développement construit comporte une introduction, un développement en deux ou trois parties et une conclusion.

INTRODUCTION

L’introduction débute par une accroche de l’introduction. Elle permet de mettre le sujet dans son contexte plus général. Ensuite il faut expliquer le sujet et en définir les mots clés. Vient alors la problématique qui, bien souvent, vous est donnée de façon implicite. Il faut la reformuler sous forme de question. Il faut donc nécessairement un point d’interrogation ! Après cela arrive l’annonce du plan. Il faut énoncer les parties à venir sans les développer.

CONCLUSION

La conclusion débute par un très court résumé des principales idées développées dans le corps du développement et, surtout, elle doit contenir une réponse claire à la problématique ou au problème posé dans l’introduction. La conclusion se termine par une ouverture sur un autre sujet qui prolonge celui que vous venez de traiter et cette ouverture se présente également sous la forme d’un question.

On peut dire que la conclusion est le début de l’introduction d’un nouveau développement construit.

MÉTHODOLOGIE

Au brouillon…

Il faut bien lire le sujet. Inutile de lire qu’il est nécessaire de le lire plusieurs fois. Souligner les mots-clés reste une bonne idée.

C’est alors le moment de réfléchir au plan.

Plusieurs types de plans s’offrent à vous selon les sujets ou selon les disciplines.

– le plan chronologique ;

– le plan suggéré par le sujet ;

– le plan dialectique (oui/non ; pour/contre…)

Le plus simple est de faire un tableau contenant autant de colonnes qu’il y a de parties dans votre développement. Dans chacune des colonnes notez les mots-clés, les idées maîtresses, les dates, les exemples…

Veillez à ce que les parties restent relativement équilibrées.

C’est alors le moment de rédiger l’introduction puisque vous connaissez votre plan.

Au propre…

Évidemment, il faut rédiger l’introduction.

Vous pouvez maintenant rédiger le développement.

Pour chaque idée développée il faut des arguments illustrés par un ou plusieurs exemples.

Argument vs exemples

Un argument est une idée exposée pour convaincre le lecteur.

Un exemple est une illustration qui vient soutenir l’argument.

Un microbe peut rendre malade. Par exemple le virus de l’influenza provoque un ensemble de symptômes qui définit la grippe.

(Argument)

(Exemple)

Il vaut mieux rédiger des phrases courtes et correctes que de vous lancer dans des phrases interminables.

Pour rappel, en français, une phrase commence par une majuscule et se termine par un point.

La clarté et l’organisation de votre rédaction sont tout aussi important que les connaissances. Il faut donc sauter une ligne et laisser un alinéa après l’introduction, entre chaque partie et entre le développement et la conclusion.

Il est nécessaire d’utiliser des connecteurs logiques.

Une fois que vous avez terminé le développement vous pouvez passer à la conclusion.

Laisser vous le temps de relire votre travail pour en corriger les éventuelles et inévitables fautes d’orthographe et de grammaire. N’oubliez pas que la qualité de l’expression écrite est également prise en compte dans la notation.

La forme de votre développement construit est importante. Votre travail doit être ordonné, aéré et agréable à lire. Le manque d’organisation est tout autant pénalisé que le manque de connaissances.

Version des Grandes Lunettes

CRITÈRES D’ÉVALUATION

Évidemment votre travail sera évalué et noté. Nous sommes bien obligés sinon vous ne travaillez pas sérieusement. Vous ne pensez qu’aux notes alors que nous vous offrons du savoir. Pfff !!!

Voici le principal critère d’évaluation. Il concerne la méthode à proprement dit. Pour l’essentiel ce qui est évalué est votre respect des règles. Je pourrais ajouter d’autres critères comme votre capacité à répondre réellement à la problématique mais une chose à la fois.

Voilà, vous avez une méthode, des connaissances et des critères d’évaluations. Je vous ai formés. A vous de travailler maintenant 🙂

Réaliser une affiche

Une affiche est un moyen de communication destinée à être vu de loin. L’affiche est l’association d’un slogan, d’un titre, d’images et éventuellement d’un court texte.

Elle doit attirer le regard et transmettre un message et des informations de façon rapide et esthétique. Attention : une affiche n’est ni un exposé ni un dossier !

LES CARACTÉRISTIQUES DE L’AFFICHE

L’affiche doit être visible de loin.

Les textes doivent être écrits en gros caractères et les illustrations doivent être assez grandes.

L’affiche doit attirer l’attention.

Les textes et illustrations doivent être attractifs.

La présentation doit être agréable pour cela elle doit être claire et soignée. Il est préférable de choisir un fond uni (une seule couleur pour l’arrière-plan).

La composition doit être étudiée : utilisation judicieuse de l’espace, blancs pour aérer la mise en page. L’espace doit être occupé sans être surchargé.

L’affiche doit apporter un maximum d’informations dans un minimum de place.

Le titre ou le slogan doit être visible et lisible de loin. Les textes courts et précis doivent répondre au sujet choisi.

Il est possible de mettre des titres et des sous-titres pour guider la lecture. Il faut classer ses idées et faire un plan au brouillon avant de faire l’affiche.

L’image et le texte sont complémentaires. 

LES ÉLÉMENTS DE L’AFFICHE

Le slogan, doit attirer le regard et convaincre ceux qui le lisent. Il ne doit comporter qu’une seule idée, exprimée avec des mots simples et utilisés par tous. Il doit être percutant, interpellant et mobilisateur. Il s’agit d’une phrase courte et simple.

Si vous choisissez de donner un titre à votre affiche, il est préférable de le penser comme un message : c’est ce que doit comprendre le lecteur en premier, ce qui va lui donner envie de regarder l’ensemble. Des mots-clés doivent être trouvés.

Les images que vous allez utiliser doivent illustrer le thème. Elles doivent donner des renseignements aidant à le comprendre. Le texte et l’image se complètent. Les images doivent être légendées et pertinentes c’est-à-dire en rapport avec le sujet de l’exposé.

Le texte doit être court. On peut utiliser des polices et des tailles de texte différents, souligner les titres, mettre en gras, écrire droit (à l’aide d’une règle) et proprement. Il faut absolument éviter de changer de couleur à chaque lettre ou d’utiliser des couleurs qui ne se voient pas de loin. Bien évidemment il faut vérifier l’orthographe et la grammaire.

LA RÉALISATION DE L’AFFICHE

Plusieurs techniques existent : dessin, graphisme, papier déchiré, collage, montage, photo, etc.

Les procédés doivent être choisis en fonction du message à faire passer, mais aussi en fonction des envies et des goûts des participants.

Le cerveau humain est ainsi fait que la première chose qu’on regardera se trouvera au centre de la partie supérieure de l’affiche. C’est là que doit se trouver l’élément principal. Ensuite l’affiche sera lue de gauche à droite et de haut en bas.

Conseils :

  • – Fais un brouillon pour décider de l’organisation de ton affiche (emplacement des textes, des illustrations, des titres…).

– Traces des lignes aux crayons (sans appuyer) avant d’écrire tes textes, puis gomme les traits.

– Écrits tes titres au crayon avant de les repasser au feutre.

Séance suivante

Méthodologie de la démarche expérimentale

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits 🙂 Aujourd’hui je vais revenir sur ce que nous avons faits lors des séances précédentes. Ce n’était pas très facile puisque je vous ai fait appliquer deux méthodes que vous avez découvertes l’an dernier. »

Léo : « La démarche expérimentale et le commentaire de graphique. »

Max : « Oui Léo. Cette année vous avez étudié déjà étudié un graphique dans une démarche expérimentale. Je trouve que vous avez bien réussi. »

Samuel : « Merci monsieur Max. »

Max : « Reprenons un peu… Léo, peux-tu nous redonner l’hypothèse de départ ? »

Léo : « Bien sûr que je peux ! Nous avons supposé que la respiration c’est prélever du dioxygène et rejeter du dioxyde de carbone. »

Samuel : « Nous avons découpé cette hypothèse en deux. »

Léo : « Les protocoles des deux expériences se ressemblent beaucoup et vous nous avez donné les résultats sous forme de graphiques à chaque fois. »

Max : « Je n’ai même pas besoin de poser les questions 🙂 Je vais réunir les deux expériences. Ou plutôt, je vais redonner les résultats ensemble pour les interpréter puis formuler la conclusion générale.

Résultats :

Dans le témoin, la quantité de dioxygène reste constante à 20,8%. Avec les escargots la quantité de dioxygène diminue de 20,8 à 20,1 %.

Dans le témoin, la quantité de dioxyde de carbone reste constante à 0%. Avec les escargots, la quantité de dioxyde de carbone augmente de 0 à 3%.

Max : « Que retenez-vous de ces résultats ? »

Léo : « Les témoins servent à être surs de nos résultats. Je ne les retiens pas. »

Samuel : « Il reste deux phrases. J’enlèverais les valeurs. C’est important de les donner dans les résultats mais ce n’est pas vraiment la peine de les retenir. »

Max : « C’est très bien. Je recopie donc mais j’ajoute un peu de couleur… Voilà ! »

Résultats :

Dans le témoin, la quantité de dioxygène reste constante à 20,8%. Avec les escargots la quantité de dioxygène diminue de 20,8 à 20,1 %.

Dans le témoin, la quantité de dioxyde de carbone reste constante à 0%. Avec les escargots, la quantité de dioxyde de carbone augmente de 0 à 3%.

Max : « Quelle est l’étape qui suit les résultats ? »

Léo : « C’est l’interprétation ! »

Samuel : « Il faut expliquer les résultats ! Ça veut dire qu’on doit dire pourquoi la quantité de dioxygène diminue et la quantité de dioxyde de carbone augmente. »

Léo : « Ce n’est pas très difficile. La quantité de dioxygène diminue car les escargots en prélèvent et la quantité de dioxyde de carbone augmente car les escargots en rejettent.

Max : « Exact ! Je reprends ce que vous venez de dire avec un peu de couleur… »

Interprétation :

La quantité de dioxygène diminue car les escargots en prélèvent et la quantité de dioxyde de carbone augmente car les escargots en rejettent.

Léo : « Mais oui ! Je comprends ce que vous êtes en train de faire monsieur Max ! Rholala ! Et ça marche à chaque fois ? »

Max : « Oui Léo 🙂 »

Samuel : « Pourriez-vous m’expliquer s’il vous plaît ? »

Léo : « Samuel ! Voyons ! Regarde bien ! Les résultats c’est ce qu’on voit. Bon, il faut savoir lire un graphique mais il suffit de le regarder et de l’étudier. C’est ce que monsieur Max a noté au début. Ensuite, il a mis en bleu ce qui est vraiment important dans les résultats. »

Samuel : « Jusque là j’ai bien compris. »

Léo : « Ce qui est vraiment important dans les résultats on le recopie dans l’interprétation et on l’explique. »

Samuel : « Ben oui ! »

Léo : « Regarde l’interprétation Samuel ! Observe ce qui n’est pas en bleu et réunit le. »

Samuel : « Ça donne… Il y a les ‘en’ qui m’embêtent. Je reformule et ça donne : les escargots prélèvent du dioxygène et rejettent du dioxyde de carbone. Mais oui ! On a validé l’hypothèse et on a la réponse à notre problème ! »

Max : « Et oui 🙂 Je continue avec les couleurs. »Le plus simple est que je reprenne tout. »

Résultats :

Dans le témoin, la quantité de dioxygène reste constante à 20,8%. Avec les escargots la quantité de dioxygène diminue de 20,8 à 20,1 %.

Dans le témoin, la quantité de dioxyde de carbone reste constante à 0%. Avec les escargots, la quantité de dioxyde de carbone augmente de 0 à 3%.

Interprétation :

La quantité de dioxygène diminue car les escargots prélèvent du dioxygène et la quantité de dioxyde de carbone augmente car les escargots rejettent du dioxyde de carbone.

Conclusion :

Les escargots prélèvent du dioxygène et rejettent du dioxyde de carbone. L’hypothèse est validée. La respiration c’est prélever du dioxygène et rejeter du dioxyde de carbone.

Samuel : « Ça fonctionne pour toutes les démarches expérimentales ? »

Max : « Oui Samuel. »

Samuel : « Alors si on comprends bien comment ça fonctionne on n’a plus jamais besoin de travailler ? »

Max : « Samuel ! Il faut travailler ! Mais… Si vous avez compris cela, il y aura effectivement beaucoup moins de travail à fournir. »

Léo : « Ben oui ! Si on a compris la démarche et qu’on sait commenter un graphique, on trouve tout seul ! Ensuite, il suffit d’apprendre la conclusion et c’est tout. »

Samuel : « Il y a juste une phrase 🙂 « 

Max : « Oui donc il y a quand même du travail. Mais beaucoup moins 🙂 Avez-vous des questions ? »

Samuel : « Non. »

Léo : « Moi non plus. »

Max : « Alors vous pouvez ranger vos affaires et filer et récréation. »

Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »

Max : « Au revoir mes petits. »

Séance suivante

Remettre un devoir ‘Classroom’

Bonjour à tous,

Je vais vous expliquer le protocole pour rendre un devoir classroom. Vous venez de terminer de répondre aux questions. Vous êtes en bas de la page et vous voyez cela.

Il faut cocher ‘M’envoyer une copie de mes réponses’.

Comme le nom l’indique, vous recevrez une copie de vos réponses dans votre boite de messagerie. C’est la preuve que votre questionnaire est bien parti et que je l’ai reçu. Si vous l’avez, moi aussi.

Vous pouvez maintenant cliquer sur ‘Envoyer’. Voilà, votre devoir et envoyé. Mais ce n’est pas terminé. Cet écran apparaît.

Inutile de cliquer sur ‘Afficher la note’. Tant que je n’ai pas corrigé, vous avez 0. Inutile de m’envoyer un message pour me le dire. Je répète : tant que je n’ai pas corrigé vous avez zéro. Vous recevrez une notification avec votre note réelle quand j’aurai corrigé les devoirs.

Par contre, vous devez cliquer sur ‘Ouvrir le devoir’. Cet écran s’affiche dans un nouvel onglet.

Vous voyez peut-être ‘Marquer comme terminé‘ en haut à droite. C’est écrit en blanc sur fond vert. Vous voyez ? Je zoome un peu…

Cliquez sur ‘Marquer comme terminé‘. Une demande de confirmation apparaît.

Vous cliquez de nouveau sur ‘Marquer comme terminé’. Cet écran apparaît alors.

Votre devoir est maintenant considéré comme remis. C’est écrit en haut à gauche. Dans mon interface il est déclaré remis. Tout le monde sait que le devoir a été fait. Il ne vous reste plus qu’à attendre patiemment que je corrige et que je publie les notes et que je vous remette les devoirs.

Vous savez maintenant faire comment faire pour rendre un devoir Classroom. Cet article est la preuve que je vous ai aidé. Si vous ne respectez pas le protocole j’ai le droit de râler 🙂

Afin de terminer, je vous annonce ce que je peux évaluer. Bien sûr cela dépend de l’exercice à faire. Mais dans tous les cas je peux évaluer la façon dont vous vous êtes organisé vous ce devoir. Regardez ça 🙂

Voilà 🙂 Vous savez tout maintenant. Il ne reste plus qu’à vous mettre au travail.

La démarche de modélisation

Il arrive parfois qu’il est impossible d’expérimenter sur notre objet d’étude. Dans ce cas, la démarche expérimentale n’est pas possible. Prenons un exemple. Si nous voulons étudier la respiration de la souris, il est possible de proposer une expérience avec une souris (Cf. cours de 5ème). Nous pouvons donc suivre une démarche expérimentale. Mais si nous étudions les tremblements de Terre nous voyons tout de suite qu’il est impossible de faire rentrer la Terre dans le laboratoire pour réaliser une expérience. Suivre une démarche expérimentale n’est donc pas possible. Il faut réaliser une modélisation. Dans une modélisation l’objet d’étude est remplacé par un autre objet plus petit et on considère qu’il a les propriétés de l’objet d’étude. Cela parait compliqué mais c’est très simple. Comme je ne peux pas étudier un tremblement de Terre directement, nous allons prendre une règle (Cf. cours de 4ème) pour voir comment elle réagit. Ensuite, nous reviendrons à la réalité en disant que ce qui est arrivé à la règle est ce qui arrive à la Terre. Comme nous réalisons un modèle réduit, la démarche devient une démarche de modélisation. Vous comprendrez mieux quand nous aurons travaillé ensemble 🙂

Voici ce à quoi ressemble la démarche de modélisation.

La démarche de modélisation

La démarche de modélisation est l’une des méthodes employées par les scientifiques pour résoudre un problème scientifique.

Observation : On sait que…

On en tire un problème sous forme de question.

Hypothèse : Une hypothèse est une supposition tirée d’une observation et qui doit être vérifiée par une modélisation. Une hypothèse commence par ‘On suppose que…’

Modélisation :

Protocole : Le protocole est la description de la modélisation. On dit ce qu’on fait.

Résultats : On dit ce qu’on voit à la fin.

Interprétation des résultats : On explique les résultats.

Conclusion : On répond au problème.

Quelques remarques

1. Vous voyez que la démarche de modélisation ressemble beaucoup à la démarche expérimentale. Donc pas de panique ! Vous allez y arriver 🙂

2. Dans le protocole, il faut toujours dire ce que représente chacun des éléments du modèle. ‘Le machin bizarre représente le truc de la réalité. L’autre machin bizarre représente le bidule de la réalité.’ C’est important de le faire car cela vous aide à comprendre le modèle.

3. Vous avez peut-être remarqué que les résultats décrivent ce qu’il se passe dans le modèle. On dit ce qu’on voit dans le modèle. Dans l’interprétation on explique ce qu’il se passe dans le modèle. Puis, dans la conclusion, on revient à la réalité. En fait, c’est plus facile que dans la démarche expérimentale. Je répète : dans l’interprétation on parle du modèle alors que dans la conclusion on revient à la réalité.

Construire un graphique

Bonjour à tous !

Aujourd’hui nous allons apprendre à construire un graphique. Pour cela il vous faut : un crayon, une règle, une feuille quadrillée et un tableau de valeurs.

Tout devra être fait au crayon. Il n’y a que la courbe et le titre qui peuvent être fait en couleur à condition que ce soit la même.

Nous allons travailler à partir d’un exemple. Voici le tableau de valeurs à partir duquel nous allons construire un graphique.

L’indice moineau à Paris est un nombre sans unité (source LPO CORIF).

1. Choisir les axes.

Il faut d’abord trouver ce qui doit être représenté sur chacun des axes. En général le temps est représenté sur l’axe horizontal. Plus précisément, on place sur l’axe horizontal la grandeur dont l’évolution est la plus prévisible. Ici, nous savons qu’au bout d’une année, une année se sera écoulée 🙂 Par contre nous ne savons pas comment aura évolué l’indice moineau. On place donc les années sur l’axe horizontal et l’indice moineau sur l’axe vertical.

2. Choisir les échelles.

Les échelles sur les deux axes ne sont pas forcément les mêmes. Elles doivent être choisies pour avoir un graphique d’une taille raisonnable et bien proportionné (ni trop haut, ni trop étiré). Je propose de prendre 1 cm pour 0,1 d’indice moineau et 1 cm pour 1 année. Le graphique fera donc 11 cm de haut pour 15 cm de large.

3. Tracer les axes.

Après avoir choisi les axes et les échelles on peut tracer le repère. Je rappelle qu’un repère est constitué de deux axes perpendiculaires gradués. Il faut indiquer les grandeurs représentées sur les axes et donner leurs unités. Ensuite on peut graduer les axes régulièrement.

J’ai tracé les axes au feutre noir fin pour que ce soit mieux visible…

4. Placer les points.

Pour placer les points c’est très simple. Je choisis une année, par exemple 2003, et je trace des pointillés verticaux sur la ligne verticale correspondant à 2003. Ensuite, je regarde l’indice moineau correspondant à 2003. Il est de 1. Je trace alors des pointillés sur la ligne horizontale correspondant à l’indice moineau 1. Les deux lignes de pointillés se coupent en un point que je marque d’une petite croix.

Ensuite, je fais la même chose avec chaque couple de valeurs afin d’obtenir les points correspondants.

Tracer la courbe.

Maintenant que nous avons placé les points nous pouvons tracer la courbe. Il s’agit alors de relier les points. On peut le faire à main levée ou à la règle. Tout dépend du graphique. Ici, j’ai choisi de relier les points à la règle.

Voilà ! Le graphique est construit 🙂 Nous pouvons le commenter comme je vous l’ai déjà appris.

Commençons par donner un titre à ce graphique. Il représente l’évolution de l’indice moineau à Paris en fonction du temps en années.

L’indice moineau nous renseigne sur la population de moineau dans la capitale.

Pour décrire la courbe nous pouvons faire simple. Nous voyons que l’indice moineau diminue au cours des années. Il passe de 1 en 2003 à 0,25 en 2016.

En conclusion nous pouvons dire que la population des moineaux dans Paris a fortement baissé au début du 21ème siècle. Et ça, si vous me permettez, c’est une catastrophe !

Construire un graphique

Un moineau domestique femelle en train de se nourrir.

Un moineau domestique mâle.

Passer domesticus, Passéridés.

 

Commenter un graphique

Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vais vous expliquer comment lire un graphique. Mais il faut d’abord savoir ce qu’est un graphique. Un graphique est une façon de représenter des résultats. Il est réalisé à partir d’un tableau de valeurs. Il permet de rendre les valeurs plus lisibles et d’en dégager l’évolution.

Un graphique est constitué d’un repère et d’une ou plusieurs courbes.

Pour étudier un graphique il faut d’abord étudier le repère puis la courbe.

1. Étude du repère.

Un repère est constitué de deux demi-droites graduées de même origine. On les appelle les axes. L’axe horizontal est appelé axe des abscisses. L’axe vertical est l’axe des ordonnées.

Sur ces axes sont représentées des grandeurs et leurs unités (indiquées entre parenthèses). Les axes sont gradués régulièrement.

Prenons un exemple de repère dans lequel est tracée une courbe.

Négligeons la courbe pour le moment…

Nous voyons que sur l’axe horizontal c’est le temps qui est représenté. Son unité est le jour.

Sur l’axe vertical la grandeur représentée est la masse. Elle est exprimée en grammes.

Nous pouvons maintenant donner un titre à ce graphique. Un titre de graphique a toujours la même forme.

Graphique représentant l’évolution de la [grandeur verticale] en fonction de la [grandeur horizontale].

J’ai souligné ce qu’on retrouve pour tous les graphiques et en rouge ce qu’il faut changer selon le graphique.

Revenons à notre exemple. Ce graphique a comme titre :

Ce graphique représente l’évolution de la masse d’un campagnol (en grammes) en fonction du temps (en jours).

Voilà, nous savons maintenant de quoi parle le graphique et nous pouvons étudier la courbe.

2. Étude de la courbe.

Attention ! Ce n’est pas la courbe qui nous intéresse mais ce qu’elle représente ! On ne doit donc pas parler de la courbe mais de la grandeur mesurée qu’elle représente. Nous verrons cela plus loin.

D’après le titre, nous savons que la masse des campagnols évolue. Mais qu’est ce qu’une évolution ? Une évolution peut être une augmentation ou une diminution. Il arrive que la grandeur mesurée reste constante. Il faut donc utiliser ce vocabulaire quand on étudie l’évolution.

Nous pouvons maintenant étudier la courbe. Revoyons le graphique…

Nous voyons qu’il y a deux parties dans l’évolution de la masse. Dans un premier temps la masse du campagnol augmente puis, dans un second temps, elle reste constante.

Ajoutons maintenant des valeurs. Les valeurs sont les nombres indiqués sur les axes.

De 0 à environ 100 jours la masse du campagnol augmente de 3 à 23 grammes puis elle reste constante à 23 grammes.

3. Donner une signification au graphique.

Maintenant que nous avons étudié le graphique, nous pouvons nous demander ce qu’il nous apprend. Ici c’est très simple. Nous voyons que lors de la croissance d’un animal, sa masse augmente. Nous pouvons dire que lorsqu’un animal grandit, il produit sa propre matière organique.

Voilà ! Vous savez maintenant lire un graphique ! Quel progrès ! Je suis fier de vous !

***

Toutefois, pour vérifier que vous avez compris nous allons faire un autre exemple, sans les explications. Soyons efficaces !

Voici un deuxième graphique…

La grandeur représentée sur l’axe des abscisses est l’âge. L’unité est l’année.

La grandeur représentée sur l’axe des ordonnées est la hauteur de l’arbre. Elle est donnée en mètres.

Ce graphique représente donc l’évolution de la hauteur des arbres (en mètres) en fonction de leur âge (en années).

Nous voyons que la hauteur des arbres augmente de 0 à 37 mètres en 200 ans.

***

Cette fois vous avez compris ! Est-ce sûr ? Oui ? Alors vous allez faire un troisième exemple. Pour vous aider je vous donne les questions que vous devez vous poser.

1. Quelle est la grandeur représentée sur l’axe horizontal ? N’oubliez pas de préciser son unité.

2. Quelle est la grandeur représentée sur l’axe vertical ? N’oubliez pas de préciser son unité.

3. Donnez un titre au graphique.

4. Comment évolue la masse de l’escargot en fonction du temps ?

Bon travail 🙂

Lire un graphique 1

Fiche évaluation Graphique

Réaliser une observation au microscope optique

Le microscope optique est un instrument d’optique qui permet d’observer des objets invisibles à l’œil nu et d’en distinguer les détails.

Un peu d’histoire…

Il est difficile de dire qui a inventé le microscope. On dit souvent que l’opticien hollandais Zacharias Janssen (1588-1631) serait le premier inventeur vers 1590. On dit encore que Galilée (1564-1642) en serait l’inventeur vers 1609. Mais on attribue, en général, à Antoni van Leeuwonhoek (1632-1723) l’invention des premiers microscopes ce qui lui permit de réaliser plus de 500 observations au cours de sa vie.

www.funsci.com

Les microscopes de van Leeuwonhoek n’avaient pas de lentilles. Ils utilisaient une goutte d’eau 🙂

Principe du fonctionnement du microscope

Actuellement le microscope optique est un système optique à lentilles. L’objet à observer est placé devant un premier groupe optique appelé objectif qui forme une première image virtuelle agrandie. Cette image est reprise par le second groupe optique, l’oculaire, qui l’agrandit à son tour.

Pour être observé au microscope optique l’objet doit être traversé par la lumière. Sa préparation doit donc être très mince. Pour la rendre plus visible on peut utiliser des colorants. Pour pouvoir observer un objet au microscope optique il faut donc réaliser une préparation microscopique. Il s’agit de placer cet objet entre lame et lamelle sur une goutte de liquide (eau ou colorant). Ensuite, il faut placer cette préparation sur la platine du microscope. On peut alors commencer à utiliser le microscope.

Protocole d’utilisation du microscope

1. Installer le microscope.

– Porter le microscope par son socle d’une main et par la potence de l’autre main, au dessus de la paillasse.

– Disposer le microscope sur la paillasse, la potence située du côté de l’utilisateur.

2. Régler la lumière.

– Le plus petit objectif, correspondant au plus faible grossissement, doit être enclenché.

– Placer l’œil sur l’oculaire et orienter le miroir jusqu’à avoir une lumière éblouissante.

3. Mettre en place la lame.

– Placer la préparation microscopique sur la platine de manière à ce que la lamelle soit au-dessus de l’orifice par où passe la lumière. La préparation est maintenue à l’aide des valets.

4. Réaliser la mise au point.

– Placer le petit objectif dans le prolongement du tube optique.

– Faire descendre le tube optique le plus bas possible à l’aide de la vis macrométrique (grosse vis). Attention à ne pas casser la lame !

– Placer l’œil sur l’oculaire, puis remonter lentement le tube optique avec cette vis jusqu’à ce que l’observation soit nette.

– Effectuer la mise au point avec la vis micrométrique.

5. Choisir la zone à observer.

– Tout en gardant l’œil sur l’oculaire, déplacer très lentement la préparation en la faisant glisser sur la platine.

– Passer au moyen objectif et refaire la mise au point à l’aide de la vis micrométrique (petite vis).

Avant une séance, vous pouvez réviser comment on utilise un microscope optique en cliquant ici : Utiliser un microscope.

Pour bien comprendre, rien de tel que de regarder ce qu’il faut faire. Voici une petite vidéo qui correspond à ce que vous ferez pendant la séance d’initiation à l’utilisation du microscope.

Le grossissement du microscope

Le grossissement total du microscope est égal au produit du grossissement de l’oculaire par le grossissement de l’objectif.

Gtotal = Goculaire x Gobjectif

Sur les microscope du laboratoire le grossissement de l’oculaire est x15. Les objectifs ont comme grossissement x4 (bague rouge), x 10 (bague jaune) et x40 (bague bleue). Les grossissement possibles sont donc  x60, x 160 et x600.

Critères d’évaluation

Les attendus ne sont pas les mêmes au cours des années. en 6e vous découvrez le microscope. Il n’y a qu’une seule occasion de l’utiliser. C’est un TP d’initiation. Si je peux, je vous ferez utiliser les microscope 2 ou trois fois chaque année ce qui fait qu’en fin de 3e vous serez très à l’aise avec cet appareil d’observation et les critères d’évaluation seront plus stricts. Pas de panique ! Vous réussirez à utiliser cet instrument 🙂

Réaliser-une-observation-au-microscope

Observation d’épiderme d’oignon au microscope optique

Pour pouvoir observer un objet (ici, un fragment d’épiderme d’oignon) au microscope, il faut réaliser une préparation microscopique, c’est-à-dire placer cet objet entre lame et lamelle dans une goutte de liquide (eau ou colorant).

Prélever l’épiderme d’oignon

Matériel nécessaire : un bulbe d’oignon, une pince fine, une paire de ciseaux fins.

Prendre une écaille d’un bulbe d’oignon. Tenir cette écaille entre les doigts, le côté creux tourné vers soi.

Prélever l’épiderme sur ce côté à l’aide d’une pince fine.

L’épiderme correspond à une couche très fine et translucide à la surface de l’écaille.

Colorer l’épiderme d’oignon.

Matériel nécessaire : un verre de montre avec du colorant, une pince fine.

– Placer l’épiderme dans le colorant et le laisser deux à trois minutes.

– Retourner l’épiderme d’oignon et le laisser encore deux à trois minutes.

Réaliser la préparation microscopique.

Matériel nécessaire : une lame, une lamelle, du colorant.

– Prendre une lame de verre très propre.

– Placer une goutte de colorant au centre de la lame.

– Déposer le morceau d’épiderme dans la goutte de colorant et l’étaler parfaitement sur la lame (pas de plis!).

– Prendre la lamelle de verre bien propre. Poser un côté de la lamelle contre la goutte. Laisser descendre la lamelle en évitant la formation de bulles d’air.

Pour bien comprendre, rien de tel que de regarder ce qu’il faut faire. Voici une petite vidéo qui correspond à ce que vous ferez pendant la séance d’initiation à l’utilisation du microscope.

Réaliser-une-préparation-microscopique

La démarche expérimentale

La démarche expérimentale

La démarche expérimentale est l’une des méthodes employées par les scientifiques pour résoudre un problème scientifique.

Observation : ‘On sait que…’

On en tire un problème sous forme de question.

Hypothèse : Une hypothèse est une supposition tirée d’une observation et qui doit être vérifiée par une expérience. Une hypothèse commence par ‘On suppose que…’

Expérience :

Protocole : Le protocole est la description de l’expérience. On dit ce qu’on fait.

Résultats : On dit ce qu’on voit à la fin. ‘Je vois que…’

Interprétation des résultats : On explique les résultats. ‘J’en déduis que…’

Conclusion : On valide ou pas l’hypothèse. Si l’hypothèse est validée on peut répondre au problème.

Exemple de rédaction. Vous corrigerez de vous même en ajoutant un e à ‘expérimentale’ qui qualifie le féminin démarche.

Quelques remarques

Parfois, le sujet comporte plusieurs étapes de démarche. N’oubliez pas qu’un scientifique n’a pas le protocole ou les résultats sous les yeux lorsqu’il fait l’observation. L’observation tient souvent en une phrase. C’est quelque chose de connu. On le sait déjà.

L’hypothèse est également une phrase simple qui commence par ‘On suppose que…’. C’est une réponse  au problème posé qui n’est pas encore sure .

Le protocole décrit l’expérience. Souvent, dans les documents donnés, les résultats sont représentés avec le protocole. Veillez à bien séparer les deux étapes.

On ne donne pas d’explication dans les résultats. On dit simplement ce qu’on voit. Dans les manuels de physique, cette étape est souvent appelée observation, pour montrer qu’on regarde ce qu’il s’est passé. Il n’y a pas de ‘donc’ ou de ‘car dans cette étape.

L’interprétation des résultats doit donner une explication aux résultats. On voit quelque chose parce que…

La conclusion est la réponse au problème. Souvent, on reprend l’hypothèse en enlevant le ‘on suppose que…’. L’hypothèse ayant été vérifiée expérimentalement, on peut maintenant être affirmatif.

Il est impossible de comprendre une démarche expérimentale si on n’en connaît pas les étapes. Il faut donc l’apprendre par cœur.

Fiche-évaluation-Démarche-expérimentale