LA REPRODUCTION ASEXUÉE

Max : « Bonjour à tous ! enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires ! »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits. Quel plaisir de vous retrouver 🙂 »

Léo : « Le plaisir est partagé monsieur Max 🙂 Dites, nous avons terminé une partie du programme. Qu’allons-nous faire maintenant ? »

Max : « De la biologie. Savez-vous quelles sont les deux fonctions d’un organisme vivant ? »

Samuel : « Je sais ! Je sais ! Un être vivant se nourrit et se reproduit. »

Léo : « Il y a donc la fonction de nutrition et la fonction de reproduction. »

Max : « C’est ça 🙂 La nutrition permet à l’individu de rester en vie et la fonction de reproduction permet à l’espèce à laquelle il appartient de prospérer. Nous pouvons ajouter la fonction de relation. Nous en parlerons un peu. »

Léo : « Je sais pourquoi vous dites ça ! Nous avons déjà étudié la fonction de nutrition. Je suppose que nous allons maintenant aborder la fonction de reproduction. »

Max : « Tu supposes bien Léo. Commençons par la reproduction asexuée. »

Léo : « La reproduction asexuée ? C’est quoi ? »

Max : « La reproduction asexuée ? Vous ne connaissez pas ? La reproduction asexuée est la capacité qu’à un être vivant à se reproduire seul. »

Samuel : « Tout seul ? Sans partenaire ? »

Max : « Oui Samuel. Avez-vous des exemples ? »

Léo : « Mmmmm… Les unicellulaires se reproduisent par multiplication cellulaire. Un individu en donne deux. Il est tout seul au début et il s’est reproduit. C’est la reproduction asexuée ? »

Max : « Oui Léo. La multiplication cellulaire des organismes unicellulaires est bien un mode de reproduction asexuée. »

Samuel : « Il y a les végétaux ! En voulant entretenir la plante de ma chambre, j’ai cassé un morceau de tige. Comme je ne savais pas quoi en faire, je l’ai mis dans l’eau. Des racines ont poussé sur la tige. J’ai donc une autre plante 🙂 « 

Max : « Samuel, tu as fait une bouture sans le savoir. »

Léo : « Une bouture ? »

Max : « Oui Léo. Le bouturage est l’obtention d’un nouvel individu à partir d’un morceau de plante sur lequel vont se développer des racines. »

Léo : « Moi aussi j’ai fait des boutures alors ! J’avais une plante qui poussait tout en hauteur. Elle touchait le plafond. Alors un jour je l’ai coupée et j’ai mis les morceaux dans l’eau. Il y a des racines maintenant. »

Max : « Vous devriez me montrer des photographies. »

Samuel et Léo : « Oui monsieur Max. »

Samuel et son pothos

Le morceau cassé
Une bouture ayant des racines.

Léo et ses boutures de Dracaena marginata

Les racines

Samuel : « Monsieur Max, ce n’est pas très naturel ça. »

Max : « C’est vrai même si le bouturage se produit parfois naturellement. Le marcottage est plus fréquent dans la nature. »

Léo : « Le marcottage ? »

Max : « Le marcottage est un mode de reproduction asexuée dans lequel une partie de la plante développe des racines puis se sépare de la plante mère. L’exemple classique est le fraisier qui se reproduit rapidement de cette façon. »

Stolons du fraisier

Samuel : « Ah oui ! De petites plantes se développent sur une tige rampante et ensuite elles se séparent. »

Max : « C’est ça 🙂 Cette technique est utilisée par les jardiniers pour multiplier des plantes. Ils plient une tige pour qu’elle passe sous terre. Des racines se développent sur la tige puis ils séparent la nouvelle plante de la plante mère. »

Léo : « Alors chez les végétaux il existe plusieurs méthodes de reproduction asexuée. Mais chez les animaux ? »

Samuel : « On peut faire des boutures avec les animaux ? »

Léo : « Je vais te couper une patte et la mettre dans l’eau. Un nouveau Samuel va pousser 🙂 »

Max : « Cela ne fonctionnerait pas avec notre cher Samuel 🙂 Mais il existe un petit ver qui supporte d’être coupé en deux. »

Léo : « Les vers de terre ? »

Max : « Ah non ! Surtout pas ! Je ne veux pas vous voir couper des vers de terre en deux ! Pauvres lombrics ! Vous obtiendriez deux morceaux morts ! Non, pas les vers de terre. Mais la planaire peut le faire. Regardez. »

Samuel : « C’est impressionnant ! »

Max : « Les hydres bourgeonnent pour donner d’autres individus. »

Léo : « Elles bourgeonnent ? »

Max : « Oui Léo. Regarde. »

Max : « Chez les méduses, on parle de strobilation ou stobilisation. Elle fait suite à la reproduction sexuée. Il y a un stade fixé, appelé strobile, qui se fragmente pour donner des tas de petites méduses. »

Max :  » Passons à la parthénogenèse. »

Léo : « Qu’est ce que c’est ? »

Max : « C’est la reproduction à partir d’un ovule non fécondé. La parthénogenèse a été étudiée par Charles Bonnet en 1770 chez les pucerons. »

Samuel : « Une femelle peut donner des petits toute seule ? »

Max : « C’est le principe de la reproduction asexuée Samuel 🙂 »

Léo : « Monsieur Max, je sais que les lézards peuvent détacher leur queue si un prédateur les attrapent. Après la queue repousse. C’est de la reproduction asexuée ? »

Max : « Je parlerais plutôt de régénération. La régénération est la capacité pour un organisme de reconstituer une partie qui a été détruite. Le lézard qui reconstitue sa queue, une étoile de mer qui voit un bras repousser… »

Samuel : « L’axolotl peut régénérer une patte ! »

Axolltl (Ambystoma mexicanum, Shaw et Nodder, 1798)

Max : « Oui l’axolotl peut régénérer une patte 🙂 La salamandre peut régénérer des tas d’organes. »

Léo : « Vous nous avez montré des bébés salamandres tachetées lors d’une sortie ! »

Max : « Je préfère ne pas en parler. Les Amphibiens sont protégés dans la région 🙂 »

Léo : « D’accord monsieur Max. »

Max : « Et si nous notions une leçon ? »

Samuel : « Nous sommes prêts ! »

LA REPRODUCTION ASEXUÉE

La reproduction asexuée est la capacité qu’a un individu de se reproduire seul.

I. CHEZ LES UNICELLULAIRES.

Un être vivant unicellulaire est un être vivant constitué d’une seule cellule. Les unicellulaires se reproduisent principalement par multiplication cellulaire au cours de laquelle un individu en donne deux identiques.

II. CHEZ LES VÉGÉTAUX.

Il existe plusieurs mode de reproduction asexuée chez les végétaux : à partir de stolons, de rhizomes, de tubercules… L’humain peut également multiplier les certains végétaux par reproduction asexuée par bouturage ou marcottage.

III. CHEZ LES ANIMAUX.

L’hydre ou les anémones de mer peuvent se reproduire par bourgeonnement. Les méduses ont recours à la strobilisation.

D’autres animaux ont la capacité de régénération. La régénération est la capacité à reconstituer un organe ou un membre perdu. C’est le cas chez les étoiles de mer, les lézards, l’axolotl…

D’autres animaux peuvent se reproduire à partir d’ovules non fécondés. Il s’agit alors de parthénogenèse.

IV. CONCLUSION.

La multiplication asexuée est un moyen rapide pour coloniser un milieu. Il est inutile de rechercher un partenaire. La plupart du temps, l’individu nouvellement formé est déjà bien développé. De plus, si l’individu parent était bien adapté au milieu, ses descendants le seront eux aussi.

Dans tous les cas, aussi bien chez les unicellulaires que chez les animaux et les végétaux, la multiplication asexuée donne naissance à des individus identiques entre eux. Tous les individus obtenus forment un clone c’est-à-dire un groupe d’individu génétiquement identiques.

Max : « Il y aurait d’autres choses à dire mais il faut savoir s’arrêter. Je vous ajoute juste un petit document sur la reproduction asexuée des végétaux. »

Max : « Avez-vous des questions ? »

Samuel et Léo : « Non monsieur Max. »

Max : « Il nous reste quelques minutes. Rangez vos affaires sagement et je vous passe une petite vidéo. »

Léo : « Merci monsieur Max ! »

Max : « Filez vous aérer un peu. »

Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »

Max : « Au revoir mes petits ! »

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Les mouvements des plaques – la leçon

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits. Je vais vous rendre vos cartes. »

Léo : « Ah oui ! La carte indiquant les mouvements des plaques ! »

Max : « Exact Léo 🙂 »

Samuel : « Avons-nous de bonnes notes ? »

Max : « Les notes, les notes, toujours les notes… Quand comprendrez-vous que si vous travaillez pour savoir vous aurez nécessairement de bonnes notes ? »

Samuel : « Je vous demande pardon monsieur Max. »

Max :  » 🙂 Sans vouloir dévoiler vos notes, je peux vous dire que la moyenne de la classe est de 20/20 encore une fois 🙂 Léo, j’espère que tu ne m’en voudras pas de montrer la carte de Samuel. »

Léo : « Je ne vous en veux pas monsieur Max 🙂 « 

Léo : « Elle est vraiment bien 🙂 Bravo Samuel ! »

Samuel : « Merci Léo. La tienne est vraiment bien elle aussi 🙂 »

Max : « Vous vous féliciterez plus tard. Voici une autre version un peu moins… artisanale 🙂 »

Léo : « Ah oui. C’est moins artisanal 🙂 »

Samuel : « Mais ça reste la même chose. Je préfère ma carte. Elle est le fruit de mon travail. »

Max : « Quel plaisir d’enseigner à des élèves tels que vous 🙂 Qu’avez-vous retenu de votre travail ? »

Léo : « Nous savions déjà que la surface de la Terre est découpée en une douzaine de plaques lithosphériques. Elles sont très grandes mais peu épaisses puisqu’elles ne font qu’une centaine de kilomètres d’épaisseur. Maintenant nous savons qu’elles se déplacent et qu’il y a trois mouvements possibles. »

Max : « Merci Léo. Samuel, veux-tu prendre la suite ? »

Samuel : « Je veux bien. Les mouvements dont parlais Léo sont la divergence qui a lieu au niveau des rifts et des dorsales, la convergence au niveau des fosses océaniques et des chaînes de montagnes et il y a aussi le coulissement. »

Max : « Bravo ! Nous pouvons noter la leçon. Prenez vos cahiers et notez. »

II. LES MOUVEMENTS DES PLAQUES.

Les plaques sont en mouvement les unes par rapport aux autres. Les mouvements peuvent être :

– la divergence au niveau des dorsales et des rifts (volcanisme effusif) ;

– la convergence au niveau des fosses (volcanisme explosif) et des chaînes de montagnes ;

– le coulissement au niveau de grandes failles dites transformantes.

Max : « Avez-vous terminé ? »

Samuel et Léo : « Oui monsieur Max 🙂 »

Léo : « Merci monsieur Max. J’ai une question. »

Max : « Je t’écoute Léo. »

Léo : « Nous avons vu que les plaques lithosphériques se déplacent. Je veux bien. Mais comment est-ce possible ? »

Max : « Bonne question Léo. Excellente question même 🙂 Je vous propose de faire une petite digression et de nous rendre dans un article de complément. »

Samuel : « Allons-y ! »

Le complément

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Manifestations et conséquences des séismes (leçon)

Max : « Bonjour à tous. Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits 🙂 Léo, peux-tu nous rappeler ce que vous avez fait lors de la séance précédente ? »

Léo : « Bien sûr que je peux 🙂 Nous avons étudié des articles de journaux qui parlaient de tremblements de terre. Nous devions trouver les manifestations et les conséquences des séismes. »

Max : « C’est bien ça. Samuel, as-tu retenu les manifestations des séismes ? »

Samuel : « Ce n’est pas très difficile. Je répète ce qu’à dit Léo lors de la séance précédente. Lors d’un séisme la terre tremble. Il y a des secousses qui durent de quelques secondes à quelques minutes. Ces secousses se produisent dans des régions plus ou moins étendues. »

Max : « Parfait 🙂 Léo, les conséquences possibles ? »

Léo : « Je vais répéter ce que Samuel a dit 🙂 Les conséquences possibles d’un tremblement de terre sont des dégâts aux constructions humaines, des blessés et/ou des morts et des sans-abris, des modifications du paysage et des tsunamis. »

Max : « C’est excellent 🙂 Il ne nous reste plus qu’à noter tout cela dans le cahier. Prenez vos stylos et notez. »

LES SÉISMES

Quels sont les manifestations et les conséquences d’un séisme ?

I. MANIFESTATIONS ET CONSÉQUENCES D’UN SÉISME.

Lors d’un tremblement de terre la terre tremble. Les vibrations durent de quelques secondes à quelques minutes et peuvent être ressenties jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres.

Les séismes peuvent provoquer :

– des dégâts aux constructions humaines ;

– des blessés et des morts et des sans-abris ;

– des modifications du paysage (failles ou mouvements de terrains) ;

– des tsunamis.

Max : « Bien, si vous n’avez pas de questions vous pouvez rangez vos affaires. »

Léo : « J’ai une question moi monsieur Max ! »

Max : « Je t’écoute Léo.

Léo : « Les articles parlent de magnitude et d’échelle de Richter. Vous pouvez nous expliquer s’il vous plaît ? »

Max : « Bonne question Léo. Je répondrai à ta question lors d’une prochaine séance. »

Samuel : « Et l’épicentre monsieur Max ? Vous expliquerez l’épicentre ? »

Max : « Je l’expliquerai aussi Samuel. Pas d’autres questions ? »

Léo : « Non monsieur Max. »

Samuel : « Moi non plus. »

Max : « Alors rangez vos affaires et allez vous dégourdir les pattes en récréation. Au revoir mes petits. »

Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »

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Les premières étapes du développement.

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez vous et sortez vos affaires.

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits 🙂 « 

Léo : « Je fais le petit rappel ! Nous parlons de la reproduction sexuée. Il faut un mâle qui produit des spermatozoïdes et une femelle qui produit des ovules. »

Samuel : « Et il faut qu’ils soient de la même espèce ! »

Léo : « Merci Samuel, j’allais l’oublier. Ensuite, soit il y a accouplement soit il n’y a pas accouplement. Mais l’ovule et le spermatozoïde vont ce rencontrer et ça va donner une cellule-œuf. »

Samuel : « C’est la fécondation ! C’est la rencontre suivie de la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde. Elle donne naissance à une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu ! »

Max : « C’est très bien ! Encore une fois vous connaissez bien vos leçons. Nous allons maintenant voir la suite. Reprenons les images de la fécondation… « 

Photographies montrant les étapes de la fécondation.

Max : « Vous vous souvenez que seul le noyau du spermatozoïde pénètre l’ovule puis ces deux noyaux fusionnent. »

Léo : « Ça donne la cellule-œuf ou zygote. »

Max : « Voici la suite… »

Photographies montrant le développement de la cellule-œuf.

Samuel : « La cellule-œuf s’est multipliée pour donner deux cellules ! »

Léo : « Puis ces deux cellules se sont multipliées pour en donner quatre ! »

Samuel : « Après il doit y en avoir huit ! »

Max : « C’est exact ! Que remarquez-vous au sujet de la taille des cellules ? »

Léo : « Elles sont de plus en plus petites ! »

Samuel : « Ça ne m’étonne pas ! Monsieur Max nous a dit que l’ovule, donc la cellule-œuf, est une cellule de très grande taille par rapport aux cellules de l’individu. »

Léo : « Monsieur Max, comment appelle t-on le machin constitué de quelques cellules ? »

Max : « C’est un embryon. On lui donne des noms différents selon le stade d’évolution. C’est d’abord une morula puis une blastula, une gastrula… Mais retenez embryon. Revoyons cela en film… »

Max : « Qui veut résumer ce que nous venons de voir ? »

Samuel et Léo : « Moi ! moi ! »

Max :  » 🙂 Léo… »

Léo : « Suite à la fécondation, la cellule-œuf se multiplie et devient un embryon. A chaque multiplication une cellule donne deux cellules. »

Max : « C’est très bien Léo. Ensuite, ça se complique. L’embryon peut donner une larve. »

Samuel : « Comme chez les insectes ? »

Max : « Oui et non… Chez les insectes que nous avons étudiés en 6ème, la larve sort de l’œuf. »

Samuel : « Ah oui ! Je me souviens ! œuf, larve, nymphe et adulte ! »

Léo : « Ce sont les étapes du développement avec métamorphose ! »

Max : « Oui mes petits 🙂 Prenons l’oursin maintenant. Les gamètes sont libérés dans l’eau et il y a une fécondation externe. La cellule-œuf donne un embryon directement dans l’eau puis cet embryon devient une larve…. »

Larve d’oursin (SNV Jussieu)

Léo : « Monsieur Max, quelle est la différence entre l’embryon et la larve ? »

Max : « L’embryon ne se nourrit pas. Ses cellules utilisent les réserves nutritives qui avaient été stockées dans la cellule-œuf. »

Léo : « Merci monsieur Max. »

Samuel : « Ce que vous nous dites se déroule dans l’eau. Mais en milieu aérien ? »

Max : « Bonne question Samuel. Il y a deux possibilités : soit la femelle pond un oeuf, soit le développement se fait dans la femelle. »

Samuel : « Les ovipares et les vivipares ! »

Léo : « Mais je suppose que dans les deux cas, la cellule-œuf donne un embryon ! »

Max : « Oui Léo. Puis l’embryon donne une larve ou un fœtus. Voilà, vous savez tout ! Avez-vous des questions ? « 

Samuel et Léo : « Non monsieur Max ! »

Max : « Alors prenez vos cahiers et notez ! »

III. LES PREMIÈRES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT.

Suite à la fécondation, la cellule-œuf se multiplie et devient un embryon. A chaque multiplication une cellule donne deux cellules. Les multiplications cellulaires se poursuivent. En milieu aquatique, l’embryon devient une larve autonome qui se nourrit seule. En milieu aérien il y a deux possibilités principale. Chez les espèces ovipares, le développement se fait dans un œuf pondu par la femelle. Chez les espèce vivipares, l’embryon se transforme en fœtus puis un nouveau-né vient au monde après une gestation de durée variable.

Une espèce ovipare est une espèce dont les femelles pondent des œufs.

Une espèce vivipare est une espèce dont les petits viennent au monde entièrement formés.

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Vocabulaire de 4ème

Une faille est une cassure d’une couche de roche en deux blocs qui se déplacent l’un par rapport à l’autre.

L’épicentre d’un séisme est la zone où les dégâts ont été les plus importants.

L’intensité d’un séisme en un point est l’estimation des dégâts en ce point. Elle se mesure sur l’échelle E.M.S. 98 graduée de 1 à 12.

Le foyer d’un séisme est un point, situé en profondeur, d’où partent les ondes sismiques.

La magnitude d’un séisme renseigne sur l’énergie libérée lors d’un séisme. Elle se mesure sur l’échelle de Richter.

Les fosses océaniques sont des dépression allongées et étroites en bordure de continents ou d’arcs insulaires.

Les dorsales océaniques sont des montagnes allongées qui s’étirent sur 80 000 km au fond des océans. (On y observe un important volcanisme effusif).

Une nuée ardente est un nuage de gaz et de cendres qui dévale les pentes du volcan à haute vitesse. Au départ, une nuée ardente peut dépasser 500 km/h et 500°C.

Une éruption volcanique est l’émission de produits volcanique (gaz, cendres et laves) à partir d’un centre éruptif.

Un panache éruptif est constitué de cendres projetées verticalement par des gaz à haute vitesse.

Un magma est un mélange de liquide (roche fondue), de solides et de gaz à haute température.

La structure microlithique est caractéristique d’une roche volcanique. Une roche a structure microlithique est composée de cristaux visibles à l’œil nu, d’une matrice contenant des microcristaux.

Une structure grenue est la structure d’une roche magmatique constituée uniquement de cristaux.

La lithosphère est la couche la plus superficielle de la Terre. Elle est froide et cassante. Elle comprend la croûte et le manteau lithosphérique. La lithosphère repose sur l’asthénosphère.

L’asthénosphère est une couche solide, légèrement molle et chaude. Elle s’étend entre 100 et 700 km de profondeur.

La reproduction asexuée est la capacité qu’à un individu à se reproduire seul.

Un clone est un ensemble d’individus qui sont génétiquement identiques.

Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde.

Un individu fécond est un individu qui peut avoir une descendance.

Un individu stérile est un individu qui ne peut pas avoir de descendance.

Un individu hybride est un individu obtenu par croisement de deux espèces. Il est généralement stérile.

Un gamète est une cellule reproductrice.

Une gonade est un organe qui produit les gamètes.

La fécondation est la rencontre suivie de la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde. Elle donne naissance à une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu.

Une espèce ovipare est une espèce dont les femelles pondent des œufs.

Une espèce vivipare est une espèce dont les petits viennent au monde entièrement formés.

La fécondation

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits ! Samuel, le petit rappel s’il te plaît. »

Samuel : « Bien sûr monsieur Max. En ce moment nous étudions la reproduction sexuée chez les animaux. Nous savons que pour qu’il y ait reproduction sexuée il faut un mâle et une femelle de la même espèce. »

Léo : « Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent avoir une descendance féconde. »

Max : « Merci Léo pour cette interruption 🙂 « 

Samuel :  » 🙂 Le mâle produit des spermatozoïdes qui sont des cellules mobiles grâce à leur flagelle. Les femelles produisent des ovules qui sont des cellules sphériques et immobiles. »

Léo : « J’ajouterais que les ovules sont toujours des cellules de très grande taille par rapport aux autres cellules de l’individu. »

Max : « Bravo à tous les deux 🙂 « 

Léo : « Monsieur Max, en 6ème nous avons vu qu’il y avait fécondation de l’ovule par le grain de pollen chez les plantes à fleurs. Est-ce que chez les animaux il y a aussi fécondation ? »

Max : « Encore une excellente question ! C’est ce que je vais vous raconter aujourd’hui. Pas d’activité. Je raconte l’histoire. « 

II. LA FÉCONDATION.

En milieu aquatique, les gamètes sont libérés dans l’eau. Parfois ils sont libérés au hasard, d’autres fois, la femelle et le mâle les déposent au même endroit au même moment.

En milieu aérien, le mâle dépose ses spermatozoïdes dans la femelle grâce à un organe spécialisé (pénis, spermatophore…). Il y a nécessairement un coït (rapport sexuel).

Dans tous les cas il y aura fécondation. La fécondation est la rencontre suivie de la fusion d’un ovule et d’un spermatozoïde. Elle donne naissance à une cellule-œuf à l’origine d’un nouvel individu.

En milieu aquatique la fécondation est externe. En milieu aérien, la fécondation est interne.

Max : « Avez-vous des questions ? »

Samuel et Léo : « Non monsieur Max. »

Max : « Zutalor ! Il nous reste un peu de temps… Bon, je vais vous expliquer un peu mieux ce qu’il se passe lors de la fécondation… Tout d’abord regardons une photographie d’un ovule entouré de spermatozoïdes observés au microscope électronique… »

Photographie de la fécondation réalisée au microscope optique à balayage (fausses couleurs)

Max : « Nous voyons là des spermatozoïdes colorés en bleu autour de l’ovule coloré en jaune-orangé. Cette photographie permet de comparer les tailles des gamètes. Lorsque la membrane d’un spermatozoïde touche la membrane d’un ovule des mécanismes complexes se mettent en place et aucun autre spermatozoïde ne pourra entre en contact de l’ovule. Voici une autre photographie montrant la même chose… »

Photographie de la fécondation observée au microscope électronique à balayage.

Max : « Une fois qu’un spermatozoïde s’est fixé à la membrane de l’ovule, les deux membrane fusionnent et le noyau du spermatozoïde pénètre l’ovule qui devient une cellule-œuf ou zygote. Ensuite les deux noyaux, celui de l’ovule et celui du spermatozoïde, vont fusionner. »

Photographie des étapes de la fécondation.

Max : « Voilà ! La sonnerie a retenti. Vous pouvez aller vous aérer en récréation ! »

Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »

Max : « Au revoir 🙂 « 

Téléphores fauves in copula ( (c) Max Petitours)
Strangalies tachetées in copula ( (c) Max Petitours)
Azurés communs in copula ( (c) Max Petitours)

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Les gamètes

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits ! Qui pour le petit rappel ? »

Léo : « Moi monsieur Max ! Nous étudions la reproduction sexuée chez les animaux. Nous savons déjà qu’il faut un mâle et une femelle de la même espèce pour qu’il y ait reproduction sexuée. Le mâle doit donner des spermatozoïdes et la femelle doit donner des ovules. »

Samuel : « Parfois, il y a des hybrides entre espèces. Mais on en parle pas trop parce que sinon c’est compliqué. »

Max : » Je vois que vous connaissez bien vos leçons. Nous pouvons avancez tranquillement. Savez-vous à quoi ressemble les gamètes ? »

Léo : « Les gamètes ? Qu’est ce que c’est ? »

Max : « Les gamètes sont les cellules reproductrices. Chez le mâle c’est le spermatozoïdes et chez la femelle c’est l’ovule. »

Léo : « Merci monsieur Max. Ça va plus vite de dire gamète que ovule et/ou spermatozoïde. »

Max : « C’est le charme des mots Léo 🙂 Pour étudier les gamètes nous allons utiliser des oursins. Connaissez-vous les oursins ? »

Samuel : « Les oursins ? Comme les animaux avec des longs piquants qui piquent dans la mer ? »

Max : « Ça doit être ça 🙂 Voici l’espèce la plus commune. Il s’agit de l’oursin livide, Paracentrotus lividus (Lamarck, 1816). Vous avez peut-être déjà vu son test. C’est un peu comme une coquille… »

Oursin livide, Paracentrotus lividus (Lamarck, 1816) (source Wikipédia)
Test d’oursin livide, Paracentrotus lividus (Lamarck, 1816)

Max : « Vers le printemps, on peut voir des liquides sortir des oursins. »

Photographie d’oursins libérant leurs gamètes (source : Didier)

Samuel : « Ce sont les gamètes qu’on voit ? »

Max : « Oui Samuel. Nous observerons cela au microscope lors de la prochaine séance. Pour le moment, je vais vous montrer des gamètes humains. »

Samuel : « Monsieur Max, vous nous avez parlé des gonades. On pourrait voir les gonades des oursins s’il vous plaît ? »

Max  : « Bien sûr Samuel. Voici une photographie. »

Photographie d’oursins coupés en deux. On peut voir les gonades : oranges chez la femelle et jaune chez le mâle.

Léo : « Comment s’appelle les gonades monsieur Max ? »

Max : « Chez le mâle ce sont les testicules et chez la femelle ce sont les ovaires. Passons au gamètes. Ce sont des gamètes humains. Vous allez en réaliser des dessins en respectant les méthodes que vous connaissez déjà. Pour le moment, voici des photographies des gamètes.  »

Max : « Que voyez-vous ? »

Léo : « Le spermatozoïde est une cellule très particulière. Apparemment il est constitué d’une tête et d’un flagelle. Je suppose que le noyau est dans la tête. »

Max : « Tu supposes bien Léo. Il y a également un peu de cytoplasme dans la tête et le flagelle. Une cellule reproductrice reste une cellule. »

Samuel : « L’ovule est plus simple. C’est une sphère. Je ne comprends pas bien ce qu’il y a autour. »

Max : « C’est la zone pellucide. Elle protège l’ovule et est impliquée dans la fécondation. C’est compliqué. Vous verrez cela plus tard. »

Léo : « Il y a un noyau aussi dans l’ovule. Il fait quelle taille ? »

Max : « Ça dépend des espèces. En gros, son diamètre est égale à environ 1/10e de celui de l’ovule. J’ai oublié de dire… Le spermatozoïde est mobile. Il se déplace grâce aux mouvements de son flagelle. Regardez… »

Max : « Avez-vous des questions ? »

Samuel et Léo : « Non monsieur Max ! »

Max : »Très bien. Alors prenez vos cahiers et notez ! »

LES CARACTÉRISTIQUES DE LA REPRODUCTION SEXUÉE

Pour avoir une reproduction sexuée il faut un mâle et une femelle de la même espèce. (Espèce, fécond, stérile, hybride).

I. LES GAMÈTES.

Les gamètes sont les cellules reproductrices. Ce sont des cellules. On peut donc voir une membrane qui délimite un cytoplasme et elles ont un noyau.

Le spermatozoïde est une cellule spécialisée capable de se déplacer. Il est constitué d’une tête et d’un flagelle. Ce sont les mouvements du flagelle qui lui permettent d’avancer.

L’ovule est une cellule sphérique immobile.

Les gamètes sont produits dans les gonades. Les gonades sont les organes qui produisent les gamètes (ovaire chez la femelle et testicule chez le mâle).

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Dérive des continents ou tectonique des plaques ?

Max : « Nous voici dans un nouveau complément 🙂 « 

Léo : « On aime bien les compléments nous 🙂 « 

Max : « Tant mieux. Vous me parliez de dérive des continents alors que je vous enseignais la tectonique des plaques. Voyons les différences. La dérive des continents est une intuition géniale d’un scientifique allemand du début du 20ème siècle : Alfred Wegener. C’était un astronome et météorologue. »

Samuel : « Il n’était pas géologue ? »

Max : « Non. Et ce fut un problème. Retournons au début du 20ème siècle. La météorologie n’est pas du tout précise et Wegener se lance dans des explorations du globe afin d’accumuler les observations dans l’espoir de réussir à affiner les modèles de prévisions météorologiques. Et c’est un esprit curieux. Ses observations ne se limitèrent pas à la météo. »

Léo : « Qu’a-t-il observé d’autre ? »

Max : « Des tas de choses. Des fossiles par exemple. Il a remarqué, mais il n’était pas le seul, que les aires de répartition de certains fossiles datés de 260 à 240 millions d’années avant nos jours étaient difficiles à expliquer. »

Samuel : « Quels sont ces fossiles ? »

Max : « Il y a 4 exemples classiques. Commençons par le mésosaure. C’est un ‘reptile’ d’eau douce qui pouvait atteindre un mètre de long. Regardez.

Max : « Ses fossiles s’observent au sud-est de l’Amérique du sud et au sud-ouest de l’Afrique. Le lystrosaure et le cynognathus ont également des aires de répartition assez étranges. »

Lystrosaurus

Cynognathus

Max : « Ce sont deux animaux terrestres. Le cynognathus s’observe lui aussi en Amérique du sud et en Afrique du Sud, un peu au nord des sites où ont été retrouvés les fossiles des mésosaures. Le cynognathus se retrouve aux mêmes endroits mais aussi en Inde et en Antarctique. »

 

Léo : « C’est étrange. Surtout pour des animaux d’eau douce ou terrestres. »

Samuel : « Ils n’ont pas pu traverser l’Atlantique à la nage ! »

Max : « C’est encore plus étrange pour des plantes ! On retrouve des fossiles de glossoptéris un peu partout dans l’hémisphère sud. »

Photographie de feuilles fossilisées de glossopteris

Carte de répartition mondiale de fossiles de 4 espèces

Léo : « Vous avez déjà remarqué que les côtes de l’Afrique et de l’Amérique du sud semblent bien s’emboîter ? « 

Samuel : « Ça m’a toujours surpris. »

Léo : « Si on les emboîte les aires de répartitions des fossiles semblent bien plus logiques ! »

Max : « C’est aussi ce que s’est dit Wegener. Regardez ce que ça donne. »

Samuel : « Tous les continents sont emboîtés ! »

Léo : « Ça marche bien… »

Max : « On appelle ce vaste continent ‘Pangée’ ce qui signifie ‘toutes les terres’.

Léo : « Et la Pangée explique d’autres faits ? »

Max : « Oui Léo. Certaines roches qui s’observent de part et d’autres de l’Atlantique par exemple. Voyons ça… »

Max : « Nous voyons qu’une vaste chaîne de montagne érodée se retrouve de part et d’autre de l’Atlantique. Une partie est appelée Appalaches et l’autre Mauritanides. »

Léo : « Ça alors ! Le plus étonnant est qu’une chaîne de montagnes montre qu’il y a eu collision de deux lithosphères continentales. Et là, la divergence a eu lieu dans la chaîne de montagnes ! »

Max : « Oui Léo. C’est le seul cas que je connaisse… »

Samuel : « Il y a autre chose encore ? »

Max : « Des traces de glaciation. Vous savez sûrement que les glaciers se déplacent. S’ils reposent sur des cailloux ou des rochers mobiles, ces rochers avancent eux aussi mais comme ils sont écrasés ils griffent les roches sur lesquelles ils avancent. On parle de stries glaciaires. Wegener en a observé beaucoup dans l’hémisphère sud. Et encore une fois, elles ne s’expliquent qu’en rassemblant les continents actuels en la Pangée. »

Max : « A partir de toutes ces observations Wegener a donc proposé la Pangée et la dérive des continents. Mais il n’a eu aucun succès. »

Léo : « Pourquoi ? »

Max : « Pour deux raisons qui sont évidemment liées. La première est qu’il n’était que météorologue. Une science qui n’était pas vraiment prise au sérieux à l’époque. Les géologues qui se prenaient pour de vrais scientifiques n’ont pas apprécié que ce ne fut pas l’un des leurs qui propose cette intuition. Et puis Wegener ne proposait pas d’explication. Il n’avait pas de théorie. »

Samuel : « Qu’est ce qu’une théorie monsieur Max ? »

Max : « La vérité pour un scientifique 🙂 Une théorie… Je vais vous donner trois des définitions les plus unanimement acceptées actuellement. »

Selon André Lalande (1991), une théorie scientifique est une large synthèse se proposant d’expliquer un grand nombre de faits.

Selon Robert Nadeau (1999) une théorie est un système intellectuel provisoire et révisable, utilisé comme moyen de coordonner, calculer, interpréter, comprendre, expliquer et prédire.

Selon Karl Popper (1902-1994) il s’agit d’un système formé d’énoncés synthétiques universels permettant, à l’aide de conditions initiales appropriées, de fournir une explication causales de faits exprimés par des énoncés singuliers, ou d’en effectuer la prédiction.

Léo : « Je ne comprends pas tout… Une théorie doit expliquer des faits et faire des prédictions. C’est ça ? »

Max : « C’est une version simple mais compréhensible. »

Samuel : « Je vois ! Wegener dit que les continents ont dû se déplacer pour expliquer les observations qu’il a faites. Mais il ne dit pas comment ils bougent. Alors ce n’est pas une théorie. »

Max : « Exact Samuel ! Mais c’est une intuition géniale ! Et c’est pour cela que les autre scientifiques l’ont détesté ! Il a eu cette intuition et, plein d’humilité, il leur a demandé de l’expliquer. »

Samuel : « Et la théorie de la tectonique des plaques, qui l’a inventée ? »

Max : « Il a fallu du monde 🙂 C’est une accumulation de publications qui a mené à cette théorie. Si je devais garder un nom… Je dirais Xavier Le Pichon dans les années 1980. 1986 il me semble. »

Léo : « Il aura fallu 70 ans pour comprendre ! »

Max : « Pour comprendre en partie. Nous ne savons pas tout encore ! Il reste du travail. Je vais reprendre cette théorie en un schéma. Vous êtes prêts ? »

Samuel et Léo : « Oui monsieur Max ! »

Max : « Il y a beaucoup de chaleur au centre de la Terre. Elle provoque des mouvements dans le manteau. On parle de cellules de convection. Ces mouvements se font à l’état solide. Ils sont à l’origine de la divergence des plaques et donc du fonctionnement des dorsales. Au niveau de la dorsale il y a fusion, formation de magma et volcanisme. Mais si de la lithosphère se crée, il faut qu’il en disparaisse. C’est ce qu’il se passe au niveau des fosses. Voilà, vous savez tout. »

Léo : « C’est pas très difficile en fait. »

Samuel : « Ben non. Dites monsieur Max, vous nous avez bien dit que vous ne deviez parler que de la lithosphère et de l’asthénosphère n’est ce pas ? »

Max : « Oui Samuel. »

Samuel : « Mais ce n’est pas possible d’expliquer la théorie de la tectonique des plaques avec si peu d’informations ! On ne peut rien expliquer ! »

Max : « Tu as compris mon problème Samuel. Soit je ne fais que ce qu’il m’est demandé et vous ne pouvez pas comprendre. Soit je vous explique et nous prenons du retard dans le programme. »

Léo : « Vous nous avez expliqué et nous vous en remercions monsieur Max. »

Samuel : « Tant pis si on ne voit pas tout. L’essentiel est de comprendre ce qu’on fait. »

Max : « Merci mes petits. Loin de moi l’idée de vous chasser mais il me semble que la sonnerie a retenti. »

Léo : « Alors on file ! »

Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »

Max : « Au revoir mes petits ! »

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La convergence des plaques

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits. Voudriez-vous que je continue à vous raconter l’histoire des océans ? »

Samuel : « Oh oui ! »

Léo : « Oui monsieur Max. Je me demandais justement… La Terre ne grandit pas ? »

Max : « Non Léo. »

Léo : « Alors si les plaques s’écartent quelque part, il faut nécessairement qu’elles se rapprochent ailleurs. »

Max : « Oui Léo. Et c’est ce que j’allais vous expliquer. »

Samuel : « Nous écoutons. »

Max : « Reprenons la dernière étapes de l’ouverture d’un océan. »

Max : « Observez bien ce qu’on appelle la marge c’est-à-dire la zone de contact entre la lithosphère océanique et la lithosphère continentale. »

Léo : « On passe du vert à l’orange. »

Samuel : « Monsieur Max, qu’est-ce que c’est le jaune ? »

Max : « Les dépôts sédimentaires. Les sédiments viennent de l’érosion des roches des continents. Ça peut être de l’argile, du sable… Ici ce n’est qu’un détail. »

Samuel : « D’accord. Merci monsieur Max. »

Max : « Revenons à notre marge. Au bout d’un moment, 180 millions d’années ou plus, elle se détache. Il y a une cassure entre la lithosphère océanique et la lithosphère continentale. Et comme la lithosphère océanique est très dense, elle commence à s’enfoncer. »

Léo : « Et au niveau de la dorsale ça continue à pousser ! »

Max : « Et oui ! Par conséquent la plaque tout à gauche, continentale ne bouge plus, mais la lithosphère océanique avance encore. Et elle s’enfonce sous la lithosphère continentale. C’est la subduction océanique. »

Léo : « Auriez-vous un schéma ? »

Max : « Pas tout de suite. J’ai une vidéo 🙂 »

Vous pouvez comprendre que la lithosphère océanique plonge sous la lithosphère continentale. Évidemment, elle s’enfonce par à-coups et chaque à-coup s’accompagne de séismes. Et en s’enfonçant, elle s’échauffe et fond en partie. Un magma visqueux se forme et il est à l’origine d’un volcanisme explosif. Maintenant je peux vous montrer. »

Samuel : « Monsieur Max, ça ne devrait pas s’enfoncer un peu plus juste avant la lithosphère continentale ? »

Max : « Pourquoi dis-tu ça Samuel ? »

Samuel : « Pour expliquer les fosses océaniques. »

Max : « Excellente remarque Samuel ! Si, cela devrait ! »

Léo : « Alors on sait pourquoi il y a des séismes et des volcans  en Amérique du sud côté Pacifique. C’est la plaque Nazca qui plonge sous la plaque sud-Américaine. »

Samuel : « Monsieur Max, et les arcs insulaires ? Il n’y a pas de continent au niveau des arcs insulaires ! »

Max : « exact Samuel ! C’est un cas particulier de subduction, quand une lithosphère océanique plonge sous une autre plaque océanique. Regardez. »

Samuel : « Là on voit bien la fosse ! »

Max : « Oui Samuel. Petite précision. Les foyers des séismes ne peuvent être que dans la lithosphère. L’asthénosphère est trop molle pour casser. »

Léo : « Alors les séismes sont de plus en plus profond comme on l’a observé ! »

Samuel : « Monsieur Max, au bout de la lithosphère océanique il y a la lithosphère continentale. Que se passe-t-il quand elle arrive contre l’autre lithosphère continentale ? »

Max : « Il y a collision continentale ! »

Léo : « Boum les plaques ! »

Léo : « Là elles font pas boum les plaques ! »

Max :  » 🙂 Ça vient 🙂 « 

Max : « C’est un peu schématique… »

Léo : « Ça nous suffit. »

Samuel : « Nous avons compris. »

Max : « Tant mieux 🙂 Alors notons une courte leçon. »

IV. LA CONVERGENCE DES PLAQUES.

Lors d’un convergence, une lithosphère océanique va plonger sous une lithosphère océanique ou sous une lithosphère continentale. Dans les deux cas on parle de subduction. La plongée de la lithosphère océanique crée la fosse océanique et s’accompagne de séismes de plus en plus profonds. Lors de sa plongée la lithosphère océanique fond en partie. Un magma apparaît. Il est à l’origine des volcans explosifs.

Au bout d’un moment, deux lithosphères océaniques entrent en collision et il se forme une chaîne de montagnes.

Max : « Voilà mes petits ! Vous savez tout de l’ouverture et de la fermeture d’un océan. Avant de terminer je voudrais vous montrer une petite animation. »

Paleomaps

Léo : « On a remonté le temps ! »

Samuel : « Puis c’est reparti dans l’autre sens ! »

Léo : « Et on sait comment ça va être ! »

Samuel : « Monsieur Max, c’est ça qu’on appelle la dérive des continents ? »

Max : « Excellente question Samuel ! Si tu ne l’avait pas posé j’allais vous annoncer que nous avions terminé la géologie ! »

Samuel : « Zutalor ! »

Max : « Je vais vous faire un autre complément 🙂 A tout de suite 🙂 « 

Doc convergence

Un autre complément

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La divergence des plaques

Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »

Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »

Max : « Bonjour mes petits. »

Léo : « Monsieur Max, on peut vous demander quelque chose ? »

Max : « Vous pouvez, bien sûr. »

Samuel : « Nous aimerions que vous nous racontiez l’histoire des océans. »

Léo : « On a vu qu’il s’ouvraient les océans. Alors on s’est dit qu’avant ils existaient pas. »

Samuel : « Et on aimerait que vous nous racontiez l’histoire. »

Léo : « Vous voulez bien ? »

Max : « Vous travaillez bien. Vous êtes attentifs. Vous méritez bien de vous reposer un peu. Je vais donc satisfaire votre demande. Mais d’abord je dois faire un petit rappel. Souvenez vous que la lithosphère repose sur l’asthénosphère. Toute cela correspond aux 700 km les plus externes du manteau qui a, à sa base, la petite couche D ». »

Samuel : « Et encore dessous il y a le noyau externe liquide et le noyau interne solide. »

Max : « Oui Samuel. Chose étrange, l’histoire d’un continent débute au sein d’un continent. Ou plutôt profondément sous un continent. De la chaleur va du centre de la Terre vers l’extérieur. Plus précisément, elle vient de la petite couche D ». La concentration de chaleur conduit à une remontée du manteau à l’état solide. »

Samuel : « A l’état solide ? »

Max : « Oui Samuel. Le manteau remonte à l’état solide et va s’accumuler sous la lithosphère qui se bombe. Je peux vous montrer un modèle de ce qu’il se passe. Mais avec des liquides. Regardez ça. »

Léo : « C’est ça qu’il se passe dans la Terre ? »

Max : « Oui Léo. Mais à l’état solide. »

Léo : « Rholala ! Mais ça doit prendre du temps ! »

Max : « Le panache mantellique remonte en plusieurs dizaines de millions d’années.

Samuel : « On voit que la couche rouge descend le long des parois. »

Léo : « On ne voit pas bien mais elle doit s’écarter à l’endroit où l’équivalent du panache mantellique arrive à la surface. Il se pousse sur les côtés et entraîne la couche rouge sur les côtés. »

Samuel : « Il y a donc divergence des plaques au centre et convergence sur les bords. Sauf que ce ne sont pas des plaques lithosphériques. »

Max : « Vous avez tout compris 🙂 Revoyons cela en détail si vous le voulez bien. »

Léo : « Nous voulons bien. »

Max : « Léo, tu supposais que la couche rouge en surface devait s’écarter. Modélisons un écartement. Ce n’est pas vraiment possible de le faire avec du liquide. Je prendrais donc des poudres de couleurs différentes que je disposerai en couches alternées puis je modéliserai une divergence. Voilà ce que ça donne… »

Samuel : « On voit des failles apparaître ! Dans la réalité elles doivent s’accompagner de séismes superficiels ! »

Léo : « Puis les blocs s’enfoncent un peu au centre et il y a comme des crêtes sur les côtés ! »

Samuel : « Ce n’est pas ce qu’il se passe en ce moment dans le rift Est-Africain ? »

Max : « Si Samuel. Regardez ça. »

Photographie d’une faille en extension dans la région de l’Afar qui prolonge le rift est-africain au nord.

Léo : « C’est comme le modèle ! »

Max : « Et c’est comme ça tout le long du rift. »

Carte montrant la localisation du rift Est-Africain

Samuel : « Mais le long du rift, il y a du volcanisme. Comment explique-t-on ce volcanisme ? »

Max : « Faisons un autre modèle. Je vous montre puis nous en discuterons. « 

Léo : « Il y a un problème avec le basalte. Il vient d’où en vrai ? »

Max : « C’est le panache mantellique qui remonte. Il est solide au début. Mais vous avez sûrement remarqué que lorsque les roches s’écartent elles deviennent de plus en plus fines. »

Samuel : « Oui. Et à la fin elles sont tellement fines qu’elles ne sont plus là 🙂 »

Léo : « Mais oui ! Vous nous aviez dit que l’épaisseur de la lithosphère pouvait être nulle ! Pas de lithosphère du tout ! C’est ça ! »

Max : « Exact ! Comme il n’y a plus de roches au-dessus de l’asthénosphère, elle fond. La physique l’explique bien. Imaginons un solide très chaud mais sous pression. Il reste solide. Mais si on fait baisser la pression, il fond. »

Samuel : « Là ça donne un magma qui deviendra du basalte. »

Max : « Vous comprenez tout 🙂 »

Léo : « Ce qu’il y a de bien avec ce que vous racontez c’est que ça explique toutes les observations que nous avons faites lors des deux premiers chapitres. Il y a des failles en extensions, des séismes superficiels et du volcanisme effusifs. »

Samuel : « Et nous savons que les continents s’écartent. Nous l’avons mesuré ! »

Max : « C’est le principe de la théorie mes petits. Une théorie explique les faits. »

Léo : « Rholala c’est drôlement bien la science 🙂 »

Max : « Ce constat me ravit 🙂 Bien reprenons un peu. J’en étais donc à la remontée du panache mantellique sous la lithosphère. Le magma s’accumule sous la lithosphère qui se bombe. Cette déformation de la lithosphère va faire apparaître des failles. Il y a donc des petits séismes superficiels. Mais le manteau qui est remonté ne peut pas s’accumuler indéfiniment sous la lithosphère. Il va s’écouler sur les côtés. C’est l’asthénosphère qui se déplace, entraînant la lithosphère. La divergence commence. Les failles s’écartent et la pression sur les roches en dessous diminue ce qui provoque la fusion partielle du manteau. Un magma apparaît et le volcanisme commence. « 

Max : « La lithosphère s’étire. Il y a un effondrement en escaliers qui forme un rift. Le magma s’infiltre de plus en plus et le volcanisme s’intensifie. Nous en sommes au stade du rift continental. C’est ce qui est en train de se passer en Afrique de l’ouest. »

Max : « Ensuite les plaques lithosphériques continuent de diverger.  Le rift s’enfonce en dessous du niveau de la mer qui l’envahit. Le volcanisme est de plus en plus intense et une croûte basaltique se met en place en occupant l’espace laissé entre les deux morceaux de lithosphère qui continuent de s’écarter. Il y a maintenant deux plaques séparées par une dorsale. Nous sommes au stade océan étroit également appelé stade Mer Rouge. »

Léo : « Alors la Mer Rouge est un océan tout jeune ! »

Samuel : « Je comprends la différence entre les mers et les océans maintenant ! Au fond d’un océan il y a une dorsale et donc du volcanisme ! Et l’océan grandit ! Pas la mer ! »

Max :  » Vous comprenez vraiment tout 🙂 La divergence continue et de la lithosphère océanique continue de se former. C’est le stade océan Atlantique. C’est comme cela que de la nouvelle lithosphère océanique se forme au niveau des dorsales. Voilà mes petits. C’en est fini pour la divergence des plaques. »

Samuel : « Merci monsieur Max. »

Max : « Il faut quand même que nous écrivions une leçon. Prenez vos cahiers et notez. »

III. LA DIVERGENCE DES PLAQUES.

La divergence commence au sein d’un continent. Le manteau, chauffé par en dessous remonte. Il s’accumule puis s’écoule sur les côtés. L’asthénosphère s’écarte en entraînant la lithosphère. Un rift apparaît. Le manteau fond et donne un magma fluide à l’origine de volcans effusifs. A chaque mouvement un séisme superficiel se produit.

Si la divergence continue une dorsale apparaît et sépare deux plaques lithosphérique. De la lithosphère océanique se met en place. C’est le stade océan étroit illustré actuellement par la Mer Rouge. Puis l’océan s’élargit et on arrive au stade océan Atlantique.

Max : « Je vous ferai une fiche. Pour le moment, allez chahuter un peu. Vous êtes un peu trop sages à mon goût 🙂 « 

Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »

Max : « Au revoir mes petits ! »

Doc divergence

Séance suivante

Sources : Pierre-André Bourque

Merci à toi qui souris tout le temps. Ton travail m’a bien aidé. Surtout à me remotiver à écrire.