Max : « Bonjour à tous ! enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »
Samuel : « Bonjour monsieur Max. Puis-je faire le rappel aujourd’hui ? »
Max : « Bien sûr Samuel. »
Samuel : « Nous avons vu que les gamètes sont produits dans les gonades à partir de cellules-souches. Ces cellules souches ont 46 chromosomes. Et nous savons que les gamètes n’ont que 23 chromosomes simples. Pour former les gamètes il y a une multiplication cellulaire particulière appelée méiose. Elle est précédée d’une phase de duplication de l’A.D.N. »
Max : « Bien Samuel. Léo, pourrais-tu préciser un peu ce qu’il se passe lors de la méiose ? »
Léo : « Il y a deux étapes principales dans la méiose. Lors de la première multiplication, les paires de chromosomes doubles se séparent, ce qui donne deux cellules contenant 23 chromosomes doubles. Puis il y a une seconde multiplication cellulaire lors de laquelle les chromosomes doubles se séparent en chromosomes simples. On obtient 4 cellules contenant 23 chromosomes simples. Elles se transformeront ensuite en gamètes. »
Max : « Bravo mes petits ! »
Léo : « Monsieur Max, j’ai une question ! »
Max : « Tu peux la poser mon petit Léo. »
Léo : « Monsieur Max, sur les chromosomes il y a des gènes et nous savons depuis longtemps déjà que les gènes existent sous différentes formes appelées allèles. Imaginons une cellule souche qui a deux paires de chromosomes portant chacune un gène. Imaginons que ces gènes soit représentés par deux allèles. Que se passerait-il lors de la méiose ? »
Max : « Excellente question mon petit Léo ! Samuel, comprends-tu cette question ? »
Samuel : « Oui. Je peux prendre un exemple si vous voulez. On peut imaginer la paire n°1 qui porte les allèles Rh+ et Rh- ainsi que la paire n°9 qui porte l’allèle A et l’allèle B. »
Max : « Samuel ta précision me contrarie. Le document que j’ai est plus général. Il parle d’un premier gène avec ses allèles A et a et d’un second gène avec des allèles B et b. Le voici. »
Max : « Il y a d’abord duplication de l’A.D.N. Le filament double se condense en chromosomes doubles. Ici il y en a deux paires. Lors de la première multiplication de la méiose, il y a répartition aléatoire des chromosomes. On peut obtenir une cellule contenant les allèles A et B et une autre cellule contenant les allèles a et b. Mais une autre cellule souche peut donner une cellule contenant A et b et une autre cellule contenant a et B. La deuxième multiplication de méiose ne change rien. Nous voyons donc qu’avec deux gènes et deux allèles pour chaque gène, on peut obtenir 4 types de gamètes génétiquement différents. Ai-je été clair ? »
Léo : « Je préférerais avec un vrai exemple… »
Samuel : « Moi je veux bien faire avec mon exemple de tout à l’heure. Suite à la première multiplication de méiose, on peut obtenir une cellule contenant Rh+ et A et une autre contenant Rh- et B. Mais une autre cellule-souche permettrait peut-être de former des cellules contenant Rh + et B et Rh- et A. J’ai bien 4 gamètes génétiquement différents. »
Max : « Bravo Samuel ! »
Léo : « J’ai compris. »
Max : « Seriez-vous capables d’ajouter un gène de deux allèles ? »
Léo : « On peut essayer… »
MAx : « Imaginons… Le gène GLI dont l’allèle GLI+ donne un sixième doigt. »
Samuel : « On obtiendrait 8 gamètes génétiquement différents ! »
Léo : « Tu as déjà trouvé ! Rholala ! »
Samuel : « C’est simple Léo. Chacune des possibilités précédentes est doublée. On peut lui ajouter GLI+ ou GLI-. On obtiendrait…
Rh+/A/GLI+ ; Rh+/A/GLI- ; Rh+/B/GLI+ ; Rh+/B/GLI- ; Rh-/A/GLI+ ; Rh-/A/GLI- ; Rh-/B/GLI+ et RH-/B/GLI-«
Max : « Mon petit Samuel tu m’impressionnes. Ça a l’air si facile pour toi. »
Léo : « Moi aussi je sais faire monsieur Max. »
Max : « Je n’en doute pas Léo. Nous pouvons écrire une toute petite leçon. Prenez vos cahiers et notez. »
IV. ALLÈLES ET MÉIOSE. Lors de la méiose, si les deux chromosomes d’une même paire portent des allèles différents, la répartition aléatoire des chromosomes lors de la première multiplication peut être à l’origine de la formation de gamètes génétiquement différents. Avec deux paires d’allèles on peut obtenir 4 (22) types de gamètes. Avec 3 paires d’allèles, on peut obtenir 8 (23) types de gamètes… Avec 23 paires d’allèles on peut obtenir 223 types de gamètes, soit plus de 8 millions de gamètes génétiquement différents. |
Max : « Mes petits vous êtes tellement brillants que la séance est déjà terminée. Vous aurez donc une longue récréation aujourd’hui. Amusez vous bien. »
Samuel et Léo : « Merci monsieur Max. »