L’orientation… L’un des premiers grands choix dans la vie. Que faire après la 3ème ? Pour certains c’est angoissant. C’est normal.
Pour le moment vous ne connaissez pas beaucoup de métiers. Ce sont toujours un peu les mêmes : médecin, avocat, programmateur… Il y a en a tellement d’autres qu’il me serait impossible d’en faire une liste complète.
Vous avez peut-être une idée de ce que vous voudriez faire plus tard. La plupart du temps vous ferez quand même autre chose. Pas parce que vous aurez raté mais parce que vous aurez découvert une autre possibilité qui vous va mieux.
Vous ne connaissez pas les métiers et vous n’avez qu’une vague idée de ce qu’il se passe au lycée. Comment faire pour s’y retrouver ?
J’ai un seul conseil : Connais-toi toi-même !
Il va falloir vous poser des questions. Quelles questions me direz-vous ? Je vais essayer de vous en suggérer quelques unes.
ÉTUDES COURTES OU ÉTUDES LONGUES ?
La première nécessite beaucoup d’honnêteté : aimes-tu étudier ? Est-ce que ça te plaît de passer des heures assis à un bureau pour apprendre ?
Il est tout à fait possible de répondre non. Tout le monde n’aime pas ça. Et il y a d’autres choses à apprendre que des connaissances livresques. Il y a les apprentissages manuels. Actuellement ils sont largement sous-côtés mais c’est une erreur. L’artisanat, les métiers d’art, les métiers techniques nécessitent eux aussi du savoir faire et de l’intelligence. Ne pas aimer travailler de façon scolaire n’est pas signe de manque d’intelligence et ne pas faire un métier intellectuel ou prestigieux n’est pas synonyme d’échec dans la vie.
La première question à se poser est donc celle-là : est-ce que j’aime étudier de façon scolaire ? Si j’aime je peux me lancer dans des études longues. Sinon il vaut mieux privilégier des études courtes.
Pas de panique ! Il y a des passerelles à tous les niveaux pour réintégrer un cursus classique plus tard. Tout dépendra de votre motivation.
Ce n’est pas la seule question à se poser. Il y en a beaucoup. Il faut savoir ce que vous aimez réellement.
Travailler seul ? En équipe ?
Travailler en intérieur ? En extérieur ?
Travailler avec des enfants ? Des personnes âgées ?
Rendre service ?
Diriger ou être dirigé ?
J’en ajouterai…
LES SECTEURS D’ACTIVITÉS
Plus que par métiers il faut raisonner en secteurs d’activités. Il y en a plusieurs listes. En voici une.
– Agriculture, agroalimentaire, environnement
– Art, culture
– Bâtiment, travaux publics
– Commerce, gestion, économie, management
– Droit, sciences politiques, sécurité
– Enseignement, formation
– Hôtellerie, restauration, tourisme
– Industrie
– Information, communication
– Lettres, langue, sciences humaines
– Santé
– Sciences
– Social
– Sport, animation
– Transport et logistique
Dans chacun de ces secteurs il existe des métiers correspondant à des formations courtes ou des formations longues.
Activité : Choisir un secteur d’activité et présenter quelques métiers qui lui correspondent en précisant les études à faire.
Cet article est un peu particulier. Ce n’est pas vraiment une leçon. C’est plutôt un partage, une « monstration ».
Vous savez que je parcours le Pays des Zoisos depuis des années et que la nature m’émerveille toujours autant. Je voudrais vous montrer que ce n’est pas la peine d’aller très loin pour voir des animaux. Il suffit de savoir regarder et d’avoir un peu de chance.
Je vais donc vous montrer les animaux que j’ai croisé dans le collège. Ne vous attendez pas à de gros animaux. Ils sont plutôt discrets mais ont beaucoup de charme.
LES OISEAUX
Ceux-là, je suis sûr que vous les voyez. Comme je ne me promène pas avec mon appareil-photo au collège je n’ai pas leurs portraits. Je vais utiliser des photographies prises ailleurs.
Pigeon biset : Columba livia (Gmelin, 1789)
C’est le plus fréquent des oiseaux du collège. Il y niche et se promène sur les coursives à longueur de journée. Le collège est vraiment son habitat. Il niche. Cela signifie qu’il fait son nid pour pondre des œufs et faire des petits. Je n’arrive pas à savoir combien il y a de couples. 4 ou 5… Ils se reproduisent tout au long de l’année.
Les pigeons bisets sauvages sont rares. Ils vivent dans les falaises. J’en ai vu en Bretagne dans les falaises de grès roses du Cap Fréhel. Ils ont colonisé les villes car les immeubles sont pour eux des falaises.
Les pigeons bisets domestiques ont un plumage très variable. On peut dire qu’il y a une grande variabilité de phénotype au sein de l’espèce. Normalement ils ont tous des plumes irisées au niveau du cou.
Si leurs doigts sont abîmés ou manquant c’est la faute des humains. Ils perdent des cheveux ou des fibres de leurs vêtements. Ces cheveux ou fibres s’enroulent autour des doigts et provoquent leur nécrose. Le dioxygène et les nutriments n’arrivent plus aux cellules des doigts et le dioxyde de carbone ne peut plus être évacués. Les cellules meurent et le doigt tombe…
Pigeon ramier : Columba palumbus (Linnaeus, 1758)
Il est plus grand que le pigeon biset domestique. Il s’en distingue facilement par la tache blanche qu’il a au niveau du cou.
Il n’y en a qu’un couple au collège. Il niche dans l’arbre et se reproduit au printemps. Je précise que les oiseaux n’utilisent leur nid que pour couver et élever les petits. Dès que les petits quittent le nid il est abandonné.
Les pigeons biset et ramier peuvent s’hybrider mais ça nous l’avons vu en cours de 6e 🙂
Ces deux espèces se ressemblent tellement qu’elles ont été placées dans le même genre. Ce genre fait partie de la famille des Columbidae qui comporte les pigeons, les colombes et les tourterelles. Il y a une tourterelle que vous connaissez peut-être. Il s’agit de la tourterelle turque. On ne la voit pas vraiment au collège mais je l’entends parfois. C’est elle…
Pie bavarde : Pica pica (Linnaeus, 1758)
Elle ne fréquente la cour que lorsqu’elle est vide 🙂 J’en parle parce que c’est un bel oiseau, qu’il est fréquent et que c’est bien de le connaître. Les photos ci-dessous sont rigolotes.
Les oiseaux muent deux fois par an. Ils perdent leurs plumes et en font d’autres toutes neuves. Bien sûr ça se fait petit à petit pour ne pas que l’oiseau se retrouve nu. Là, la pie a mué du cou et ça me fait rigoler. Ce n’est pas bien de se moquer des oiseaux…
Sa présence est plus étonnante. Les goélands sont plutôt connus comme des oiseaux de bord de mer mais depuis quelques années il y a un groupe qui niche sur l’église. Ils s’y reproduisent. Mais vous le savez déjà puisque je vous en ai parlé en 6e 🙂 Ils ne vivent pas vraiment dans le collège mais planent juste au-dessus et je me demande s’ils ne se posent pas sur les bâtiments quand ils sont vides.
C’est pendant le confinement que nous avons croisé ce petit rougequeue noir dans la cage d’escalier.
Il était vraiment tout petit. On l’a mis en sécurité puis on ne l’a plus revu. Le rougequeue noir mâle se perche sur les plus hauts endroits du secteur et chante dès les mois de Mars-Avril. Il annonce le printemps. Il chante très tôt le matin. A partir de 5h environ. La femelle est plus claire.
Quand le mâle et la femelle sont différents on dit qu’il y a dimorphisme sexuel. C’est très fréquent chez les oiseaux. Ce sont presque toujours les mâles qui sont les plus colorés. Ils friment un peu 🙂
C’est une institutrice qui l’a recueilli. Elle avait un nid alors elle a mis cette petite mésange dedans et l’a nourri. Mais il n’a évidemment pas survécu longtemps. Quand on trouve un oiseau tombé du nid il faut le laisser où il est. Les parents vont le protéger et le nourrir là où il se trouve. Si on le touche l’odeur qu’on laisse dessus va éloigner les parents. Il ne faut jamais toucher un animal sauvage. Vraiment jamais.
Serin cini : Serinus serinus (Linnaeus, 1766)
C’est un matin qu’on l’a entendu, depuis la passerelle. Au début, on ne reconnaissait pas le chant alors on a tendu l’oreille. C’est Léo qui a finit par l’identifier. Et puis il est venu se poser juste au-dessus de nous. Là, il n’y avait plus d’hésitation possible. C’était bien un serin cini 🙂 Il doit se reproduire dans l’un des jardins non loi du collège.
A quoi reconnaît-on un oiseau ?
La question paraît simple. Mais la vraie réponse est un peu plus complexe qu’on le pense.
Évidemment les oiseaux ont des ailes, des plumes et un bec. Il faut d’abord préciser qu’ils ont une symétrie bilatérale, des yeux, une bouche et un anus et un squelette interne fait d’os. Pour être complet il faut également préciser que leur pattes sont couvertes d’écailles soudées entre elles, qu’ils ont des griffes. Et si on veut vraiment tout dire il faut préciser que leur crane comporte deux fenêtres, la mâchoire une seule et qu’ils ont un gésier. C’est un peu long mais la précision scientifique l’exige.
LES PAPILLONS
Quand on pense aux papillons on imagine de magnifiques animaux aux multiples couleurs. Je n’en ai presque pas vus au collège et de toutes façons je n’ai jamais réussi à les photographier. Par contre j’ai rencontré de nombreux petits papillons aux couleurs discrètes ou ternes. Mais je les aime bien quand même. Ce sont tous des papillons dits de nuits également appelés Hétérocères. Ils s’opposent aux papillons de jour ou Rhopalocères.
Oegoconia sp.
sp. ça indique qu’on ne peut pas déterminer l’espèce avec précision à partir d’une photographie. On s’arrête au genre. Je l’ai soumis à des spécialistes et ils disent tous qu’ils faut le découper pour étudier les organes reproducteurs. C’est la seule façon de déterminer l’espèce avec précision. Mais je ne veux pas découper les papillons.
Borkhausenia sp.
Encore une espèce qu’il faut découper pour l’identifier avec précision. Encore une fois, on en reste au genre. Mes photographies ne sont pas très belles mais elles sont faites en montant en classe avec mon téléphone. Ce n’est pas du travail de spécialiste 🙂
Ce petit papillon aux jolies couleurs s’observe régulièrement du printemps à l’automne. Ses couleurs, aux jolies teintes de gris et de roux, peuvent passer avec le temps ce qui le rend parfois difficile à identifier.
Mignonne non ? On l’appelle parfois phalène ondée. On la trouve en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord. L’adulte vole d’avril à octobre et il peut y avoir deux ou trois générations par an.
On l’observe presque partout en France mais elle est un peu rare dans le sud-ouest. Nous l’avons quand même vue en Charente-Maritime 🙂 On peut l’observer de juin à octobre.
C’est une espèce eurasiatique qui s’observe partout en Europe et donc partout en France. La chenille est détritiphage car elle se nourrit de feuilles mortes. L’adulte vole de Mai à septembre et il peut y avoir deux générations par an.
Hypène des ponts : Hypena obsitalis (Hubner, 1813)
Cette espèce est un peu terne et sombre. Elle n’est pas toujours facile à identifier pourtant elle n’est pas très rare. Il faut savoir regarder pour la voir 🙂
Gamma : Autographa gamma (Linnaeus, 1758)
Encore une espèce présente partout en Europe. On la trouve également en Asie et en Afrique du Nord. C’est peut-être l’espèce la plus fréquente parmi toutes celles que j’ai observées au collège. Une petite anecdote rigolote. Des Gammas ont envahi le Stade de France lors de la finale du championnat d’Europe de football en 2016. Un Gamma s’est même abreuvé des larmes et de la sueur de Cristiano Ronaldo 🙂
Noctuelle du camérisier : Polyphaenis sericata (Esper, 1787)
Les photographies sont floues et c’est dommage car il est très beau. Lui aussi habite l’Eurasie. Il vole de juin à Août. Sa larve vit sur les troènes, les chèvrefeuilles (ou camérisiers), les cornouillers, les lilas… Ce sont des plantes courantes dans les jardins ce qui explique qu’on le trouve au collège.
Noctuelle des renouées : Agrotis puta (Hübner, 1803)
Sa présence se limite à l’Europe du Sud. C’est une espèce très variable qui n’est donc pas toujours facile à identifier. Elle n’est pas vraiment rare.
La méticuleuse est un très beau papillon. Celui-là on l’a vu sur le toit terrasse, par hasard. Ses ailes plissées laissent penser qu’il vient de sortir de son cocon, sa chrysalide. Il serait tout neuf ce qui expliquerait la netteté des couleurs. Et ça indiquerait qu’il se reproduit dans le collège ou ses alentours et ça, c’est une bonne nouvelle 🙂
Les Pterophoridae sont des papillons étranges. Leurs ailes plumeuses sont divisées en lobes étroits. Cette espèce est très commune un peu partout en Europe et les adultes peuvent être observés tout au long de l’année.
C’est encore une espèce fréquente mais que personne ne regarde. Les adultes volent de Juin à la fin de l’automne. Quelques fois il y en a plusieurs individus à la fois dans le collège en fin d’année scolaire. Je crois en avoir observé 7 ou 8 en même temps.
Pyrale de la luzerne : Nomophila noctuella (Denis & Schiffermüller, 1775)
C’est une espèce migratrice. Oui, les papillons peuvent migrer, parfois sur de longues distances. Et certaines espèces peuvent vivre jusqu’à 10 ans ! La pyrale de la luzerne passe une partie de l’année en Europe du Nord puis migre vers le sud de l’Europe ou l’Afrique du Nord. Ce petit papillon qui mesure environ un centimètre de longueur peut donc voler sur des milliers de kilomètres. Vous pourriez faire un effort en endurance 🙂
Duponcheella fovealis (Zeller, 1847)
Lui ce fût vraiment une surprise. Il me semble que c’est sa seule observation connue en Île-de-France. Ce papillon vit plutôt autour de la Méditerranée. Sa chenille vit sur beaucoup de plantes et notamment des plantes dites d’intérieur. Il est possible que cet individu vienne d’une jardinerie. La plante a été cultivée quelque part autour de la Méditerranée et une chenille s’est développée dessus. La plante a ensuite voyagé pour être vendu dans le secteur du collège. La chenille s’est métamorphosée et a donné cet adulte. Ou alors cette espèce remonte vers le nord à cause du réchauffement climatique et ce n’est pas une bonne nouvelle.
C’est une espèce relativement fréquente en France, en Europe, en Asie et en Afrique.
Aglosse de la farine : Aglossa pinguinalis (Linnaeus, 1758)
Encore un papillon relativement courant. Lui aussi parait tout neuf. Vous ai-je dit que les papillons pouvaient vivre plusieurs années ? Ils perdent des écailles ou fur et à mesure du temps ce qui fait que leurs couleurs sont de moins en moins nets. On dit qu’ils sont usés. Et un papillon usé est parfois très difficile à identifier.
Pyrale de la farine : Pyralis farinalis (Linnaeus, 1758)
Ce papillon a la curieuse habitude de courber son abdomen vers le haut lorsqu’il est au repos. Sa répartition est mondiale. Il s’est parfaitement acclimaté aux habitations et on peut en observer toutes les formes dans les logements. Contrairement à ce que peut laisser penser son nom il ne vit pas dans la farine. Je l’observe presque tous les ans dans le collège avec un pic à cinq individus simultanément.
Monopsis crocicopitella (Clemens, 1850)
C’est une espèce cosmopolite ce qui veut dire qu’on la trouve un peu partout dans le monde. Sa période de vol va de Juin à Octobre. Les chenilles se développent sur de la matière organique : animaux morts, fientes, dans les nids d’oiseaux… Elles peuvent également se nourrir des fibres naturelles des vêtements.
Voilà donc pour les papillons. C’est un peu long mais je n’y peux rien si je multiplie les observations.
A quoi reconnaît-on un papillon ?
Je ne sais pas si vous avez bien observé… Ils ont tous un squelette externe. Leur corps est en trois parties. La tête porte des yeux et une paire d’antenne. Le thorax porte trois paires de pattes et deux paires d’ailes. Les ailes sont couvertes de petites écailles qui se détachent facilement et laissent comme une douce poudre sur les doigts. Ils ont également un abdomen. Je pense en avoir dit assez. Ah non ! Leurs pièces buccales sont la plupart du temps organisées pour faire une trompe avec laquelle ils prélèvent leur nourriture.
LES COLÉOPTÈRES
Les coléoptères ont un squelette externe et des pattes articulées. Ce sont donc des Arthropodes. Ils possèdent trois paires de pattes, des ailes membraneuses, une paire d’antennes : ce sont donc des Insectes. La paires d’ailes antérieures ne sert pas au vol. Elle est dure et sert de protection aux ailes membraneuses. Elles forment comme un étui, d’où le nom de coléoptères. Coléos, en grec, ça veut dire étui.
On a vu peu de coléoptères dans le collège. En plus, le seul qu’on vous présente, on arrive pas à l’identifier. On va devoir demander de l’aide 🙂 On sait quand même que c’est un Scarabeoidea Cetonidae Melolonthinae. En gros, c’est un hanneton 🙂
LES DIPTÈRES
Les diptères ont, comme leur nom l’indique, deux ailes. Une seule paire. Vous en connaissez : ce sont les mouches et les moustiques. Il y en a quelques espèces au collège mais je ne l’ai pas photographiées. J’ai juste deux espèces un peu originales mais pas très rares.
Moucheron des éviers : Clogmia albipunctata (Williston, 1893)
Il ressemble un peu à un petit papillon de nuit mais c’est bien un Diptère. Il n’a que deux ailes ponctuées de blanc. Son nom vient du fait qu’on l’observe dans les pièces humides : salle de bains, toilettes, cuisine… Les adultes ont une durée de vie très courte. Ils ne se nourrissent pas et passent la majeure partie de leur temps posé sur les murs. Ils volent peu et lourdement. Les larves se nourrissent de déchets organiques. Elles peuvent se développer sur la nourriture et parfois même sur la peau. C’est rare mais cela donne une myiase c’est à dire une maladie parasitaire. Pour ce débarrasser des larves il faut bien nettoyer les éviers avec du vinaigre blancs ou du bicarbonate de soude.
Tipula : Tipula sp.
Je n’ai pas réussi à l’identifier précisément avec cette photo floue. Vous voyez bien qu’il n’y a que deux ailes. Si vous observez bien vous verrez qu’en arrière de ces ailes il y a comme des fils qui se terminent par des boules. Ce sont les ailes postérieures qui sont transformées en balanciers pour équilibrer le vol. Le tipules ressemblent un peu à de grands moustiques mais ils ne piquent pas.
LES ARAIGNÉES
Les araignées sont mal aimées mais moi je les aime bien quand même. Il y en a plutôt beaucoup dans le collège. Je ne devrais pas dire ça… Certains élèves vont avoir peur. Je précise tout de suite qu’il n’y a aucune espèce dangereuse. Ni chez les araignées, ni chez les papillons, ni dans les autres groupes. Les humains sont dangereux. Les voitures aussi. Pas les animaux… Les araignées ne piquent pas. Elles mordent. C’est rare mais cela arrive. En réalité cela arrive surtout quand on les attrape et qu’on les prend dans la main. Elles sont agressives uniquement quand elles se sentent agressées
Fausse veuve noire : Steatoda nobilis (Thorell, 1875)
Présente uniquement en Europe du Sud-Ouest, il ne faut pas la craindre. Sa morsure peut être douloureuse mais n’est que rarement dangereuse. Ses pattes ont un anneau sombre de part et d’autres de chacune des articulation. L’abdomen porte deux lignes plus sombres.
Cheiracanthium mildei (L. Koch, 1864)
A ce qu’il paraît elle est facile à reconnaître. Je vous assure 🙂 Encore une fois la morsure n’est pas grave. Elle chasse de nuit des petits « invertébrés ». Elle n’a pas vraiment de toile. Elle attrape ses proies en les chassant.
Cette photographie montre l’une des caractéristiques des araignées. Regardez bien en avant. Il y a comme deux pattes mais elles sont trop courtes pour être de vraies pattes. Ce sont des pédipalpes. Ils servent aux araignées à tâter le terrain. Les pédipalpes sont plus grands chez les mâles que chez les femelles et ils leur servent à les inséminer avec des sacs spermatiques.
Pholque de Pluche : Holocnemus pluchei (Scopoli, 1763)
C’est de loin l’araignée la plus fréquente dans le collège. Il y a en a dans tous les coins des couloirs et des cages d’escaliers. Pourtant elle est rare en Île-de-France. Il faut faire attention à cela. Parfois on voit beaucoup d’individus d’une espèce en un lieu et on en déduit rapidement que cette espèce est très abondante alors que c’est peut-être le seul endroit où elle est présente. Les pholques de Pluche ont un dessin sombre sur fond gris sur l’abdomen et les pattes sont annelées de noir. Ça les distingue des pholques phalangistes ailleurs bien plus fréquents. Les pholques de Pluche tissent des toiles en cloches que vous devez connaître. Elles prennent la poussière par endroits dans les couloirs du collège 🙂 Vous n’avez rien à craindre de ces araignées. Elles sont totalement inoffensives.
Pseudeuophrys lanigera (Simon, 1871)
Celle-là est toute petite. Elle fait partie de la famille des Salticidae ou araignées sauteuses. Elles ne tissent pas de toiles. Les araignées sauteuses chassent en sautant sur leurs proies. Elles peuvent faire des bonds gigantesques relativement à leur taille puisque certaines espèces sautent sur près de 20 cm. Pour stabiliser leurs sauts elles tissent un fil en sautant. Leurs 8 yeux leur donnent l’une des meilleures vues du monde animal et leur assurent une grande précision lors de leur chasse.
Pseudoeuophrys erratica (Walckenaer, 1826)
Les Salticidae sont nos chouchoutes parmi les araignées. Elles sont rigolotes et très mignonnes. Elles nous regardent avec leurs grands yeux avant de se sauver d’un bond. Là, c’est P. erratica. Pas très caractéristique mais pourtant facile à reconnaître. Comme critères d’identification il y a la bordure du céphalothorax blanche, la touffe de poils blancs en arrière du céphalothorax qui fait comme une cravate, les tâches blanches sur l’abdomen et les pattes annelées.
L’autre individu est moins facile à identifier…
Bien que tous les critères d’identification soient présents on n’est pas sûrs de notre détermination. Dites-nous si on dit des erreurs. Je précise que les Pseudeuophrys mesurent entre 3 et 5 mm seulement.
Zoropse à pattes épineuses : Zoropsis spinimana (Dufour, 1820)
Sur la photographie il s’agit d’un juvénile. Mais s’il y a un jeune c’est qu’il y a des adultes. C’est une araignée fréquente dans les maisons ou appartements sains. Je dis « sains » parce que les araignées n’aiment ni les maisons trop humides, ni les maisons où il y a trop de produits chimiques comme les produits ménagers, les parfums, l’encens… Tous ces produits sont mauvais pour la santé et les araignées le savent bien. Elles ne sont pas folles. Si vous avez la chance d’avoir des araignées chez vous c’est que les conditions physico-chimiques de votre logement sont acceptables. Chez nous, il y a des tas d’araignées mais il y a surtout Charlie. C’est le pholque phalangiste. Ils s’appellent tous Charlie 🙂
Cette araignée relativement fréquente dans les maisons est peu connue car elle est essentiellement nocturne. Elle se reconnaît facilement même s’il faut faire attention à ne pas la confondre avec Scytodes velutina. Je vous expliquerais cela un autre jour.
Sa technique de chasse est assez originale. Elle se déplace lentement jusqu’à 1 ou 2 cm de sa proie. Là, elle envoie un fil gluant avec ses longues pattes avant. La proie se retrouve engluée dans le fil et l’araignée n’a plus qu’à lui injecter son venin. Ah oui ! Il faut que je vous explique ça ! Le venin des araignées est en fait un mélange de sucs digestifs. Quand ils sont injectés dans la proie, ils solubilisent tous les organes interne. Ils donnent une espèce de bouillie très liquide. Quand la digestion est terminée et que l’araignée a faim, elle aspire ce liquide comme vous aspirez un milk-shake. Ensuite il ne reste de la proie qu’une enveloppe vide.
Tégénaire des maisons : Eratigena du groupe atrica
Cette araignée a un peu perturbé la salle des professeurs. Certains d’entre eux n’ont pas compris qu’une araignée se promène dans leur territoire et sont allés se plaindre à la directrice. Elle est chez elle cette araignée. Sauf que d’habitude elle ne sort que la nuit quand les professeurs ne sont pas là. Les tégénaires sont les plus grandes araignées qu’on observe dans les maisons. Il en existe plusieurs espèces de deux genres : Tegenaria et Eratigena. Vous remarquerez que les noms de ces deux genres sont des anagrammes. Celle-ci fait partie du groupe atrica du genre Eratigena. Ce groupe comporte trois espèces mais je les ai oubliées. C’est presque impossible d’identifier ces espèces sur photos.
Je l’aime bien elle. Normalement elle ne sort pas le jour. Elle vit dans un tube fait de soie qu’elle tisse dans des trous des murs ou dans l’écorce des arbres. Six fils sortent de ce tube et elles posent une patte sur chacun de ses fils. Si une proie touche un fil elle ressent une vibration et lui saute dessus puis se dépêche de rentrer dans son tube pour s’occuper de son repas. On ne la voit donc pas souvent. Et pourtant j’ai vu un jeune mâle dans les couloirs. Je vous le montre…
Comment reconnaît-on une araignée ?
Vous vous doutiez que j’allais vous poser la question. Elles ont elles aussi un squelette interne et des pattes articulées. Il y a quatre paires de pattes. Ces pattes sont insérées au niveau du thorax qui est dans la continuité de la tête. On parle de céphalothorax. Derrière il y a un abdomen plus ou moins développé. Au niveau de la bouche il y a les crochets à venins appelés chélicères. Ça se dit Kélicères. Et puis il y a les pédipalpes dont je vous ai parlé. A l’arrière de l’abdomen on trouve les filières. Ce sont les organes qui produisent la soie du fil. Toutes les araignées ne font pas de toiles mais elles sont toutes capables de tisser des fils de soie.
MYRIAPODES
Les myriapodes sont plus connus sont le nom de mille-pattes. Aucune espèce de mille-pattes n’a mille pattes. Mille signifie beaucoup et il me semble que c’est au minimum 18. Bon d’accord Eumillipes persephone, espèce récemment découverte en Australie, en possède 1 306. Voilà, vous avez le record.
Lithobie : Lithobius sp.
C’est un animal nocturne qui vit principalement dans les feuilles mortes. Je ne sais pas ce qu’elle faisait là. Ce n’est pas un animal dangereux mais il possède de jolis crochets au niveau de la bouche qui lui servent à attraper ses proies. Un jour votre professeur en a pris une dans la main pour la montrer à ses élèves. Il a vu les crochets et s’est dit que la morsure devait faire mal. En fait, ça ne fait pas trop mal 🙂
Encore une étrange bestiole 🙂 Ce n’est pas rare de l’observer dans les maisons mais elle préfère se déplacer la nuit. Elle chasse de petits insectes et ne mord jamais les humains.
Comment reconnaît-on un mille-pattes ?
Vous vous attendiez à la question j’espère 🙂 Encore une fois il y a un squelette externe et des pattes articulées. Disons qu’il y a beaucoup de paires de pattes. On dira qu’ils ont n paires de pattes. Le corps est constitué de nombreuses parties avec la tête en avant et le pygidium à l’arrière. Les mille-pattes ont une paire d’antennes.
CRUSTACÉ
En général quand on entend crustacé on pense soit au bord de mer soit au repas de fruits de mer. Je comprends bien. Il n’empêche qu’il existe des Crustacés terrestres. Ils se ressemblent tous un peu et vous les connaissez peut-être. Il s’agit de ça…
Porcellio spinicornis (Say, 1818)
On parle fréquemment de cloportes. Il en existe plusieurs espèces qui ne sont pas toujours faciles à distinguer les unes des autres. Ces animaux ont également un squelette externe et de nombreuses pattes articulées. Mais ils viennent d’ancêtres qui avaient deux paires d’antennes et ils respirent avec des branchies ce qui fait qu’ils doivent toujours être dans un milieu humide. Celui que j’ai croisé dans les escaliers n’avait rien à faire là et il était en danger. Les Crustacés ont un nombre variable de pattes mais un minimum de cinq paires.
Voilà ! C’est tout pour aujourd’hui. Si par hasard je croisais d’autres espèce je n’hésiterais pas à vous en informer.
On se retrouve dans le prochain article. Nous allons essayer de réaliser la classification sous forme de groupes emboîtés de cette collection d’animaux.
Nous avons vu les organes des sens. Vous les connaissez : le nez, la langue, les oreilles, la peau et les yeux. Ils nous permettent de percevoir l’environnement et donc d’être en relation avec l’environnement. Mais… Ils nous trompe parfois. Voyons ça.
Dans ces trois premiers cas, deux objets qui sont de même taille nous apparaissent de tailles différentes. Cela vient du fait qu’ils sont à côtés d’objets de tailles différentes. Le cerveau analyse les tailles par comparaison.
Illusion sur la forme. Des détails nous induisent en erreur.
Illusion de couleur. Dans les trois cas la couleur est la même mais elle est interprétée différemment selon les teintes des couleurs qu’elles jouxtent. Le cerveau fonctionne encore par comparaison.
Illusion de mouvement. Quand on déplace le regard les éléments de ces dessins semblent bouger eux aussi alors qu’ils sont bien immobiles.
Un piège maintenant ! Regardez ce document et lisez les couleurs ! Il ne s’agit pas de lire la couleur (le mot) mais de donner sa couleur…
Pas facile n’est-ce pas ? Il y a un conflit entre différentes zones du cerveau. L’aire visuelle de reconnaissance des couleurs est activée et elle communique avec les aires du langage et les aires associatives pour donner la couleur d’écriture. En même temps l’aire du langage écrit (aire de Wernicke) est également stimulée. Elle aussi communique avec les aires associatives. Il y a donc deux informations contradictoires qui arrivent dans une même zone. Ce sont les aires associatives et le cortex préfrontal qui doivent trancher et vocaliser la bonne réponse. Et parfois on se trompe 🙂
Que retenir de cela ?
Il faut se méfier de ce que l’on voit ! La vision est plus qu’un sens. C’est ce qu’on appelle une gnosie c’est-à-dire une connaissance. On apprend à voir. Ce que l’œil perçoit est toujours interprété par le cerveau et cette interprétation ne correspond pas toujours à la réalité. Soyons prudent ! Surtout qu’on ne voit pas tout ! Souvenez-vous du petit film avec les joueurs de basket. Je vous le remets.
Maintenant que vous savez qu’un singe traverse le terrain en faisant du moonwalk vous le voyez tout de suite. Mais dans ce cas vous ne comptez plus les passes.
Alors soyons vigilants ! Essayons de changer notre regard pour voir autrement. N’oubliez jamais que c’est le cerveau qui voit et non pas l’œil et que pour le cerveau voit bien il faut lui apprendre à la faire !
Les illusions fonctionnent également avec les sons. Regardez et écoutez ça !
Soyez vigilants et ne croyez pas tout ce que vous disent vos sens 🙂
Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »
Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »
Max : « Bonjour mes petits. Nous allons donc continuer à étudier le mouvement mais sous un autre aspect. Nous avons déjà vu l’aspect énergétique. »
Léo : « Oui monsieur Max. Nous savons que les cellules ont besoin de glucose et de dioxygène pour produire de l’énergie. Cela s’accompagne de la libération de chaleur et de déchets. »
Max : « C’est très bien Léo. Cela nous le savons déjà. Nous allons voir comment le mouvement est commandé. »
Samuel : « C’est le cerveau qui commande ! »
Max : « Pour le moment ce n’est qu’une hypothèse Samuel. Il va falloir étudier ce sujet un peu plus sérieusement. Commençons par nous intéresser à la perception de l’environnement. Voici trois situations différentes. Elles doivent vous permettre de remplir un tableau qui va vous permettre d’y voir plus clair 🙂 «
Max : « Voici le tableau à remplir ! Vous le compléterez avec deux situations que vous inventerez pour faire le tour des perceptions de l’environnement. «
Situation
Élément déclenchant
Réponse effectuée
Organe sensoriel impliqué
Léo : « Nous avons terminé monsieur Max ! »
Max : « Bravo mes petits ! C’est très bien tout ça. »
Samuel : « Ça veut dire que tous nos gestes sont dus à ce que nous percevons de l’environnement ? »
Max : « Oui Samuel. Et l’élément déclencheur, qui nous stimule, est appelé stimulus. Nous pouvons noter la leçon du jour. »
LA COMMANDE NERVEUSE DU MOUVEMENT
I. LA PERCEPTION DE L’ENVIRONNEMENT.
Le mouvement est créé en réponse à une stimulation de l’environnement. Un organe des sens est un récepteur qui capte cette information (un stimulus). L’humain possède 5 sens. Les muscles sont les effecteurs de la réponse. : ils se contractent pour permettre le déplacement des os et donc des membres.
Max : « Avant de partir, je voudrais vous montrer une petite vidéos. Vous devez compter le nombre de passe que se fait l’équipe blanche. »
Max : « Alors ? »
Léo : « Ils ont fait 13 passes ! »
Max : « Vous n’avez rien vu d’étrange dans cette vidéo ? »
Samuel : « Non monsieur Max ! »
Max : « Même pas un gorille qui traverse le terrain en faisant du moonwalk ? »
Samuel : « Kwoua ? »
Léo : « Ben non ! On l’aurait vu ! »
Max : « Vous ne l’avez pas vu parce que vous ne le cherchiez pas. Votre attention était focalisée sur le ballon. Vous ne pouviez rien voir d’autre. Regardez encore la vidéo. »
Max : « Alors ? »
Samuel : « Quand on le cherche on voit que lui ! »
Léo : « Il faut se méfier de ses sens alors ! »
Max : « Oui Léo. Parfois il faut relacher l’attention que l’on porte à quelcque chose pour voir autre chose… C’est tout pour aujourd’hui. Vous pouvez ranger vos affaires. »
Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »
Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! «
Max : « Bonjour mes petits 🙂 Aujourd’hui nous allons voir trois environnements pour voir si vous avez compris ce que sont les composantes de l’environnement. »
Samuel : « C’est facile ! Il y a les coposantes minérales, les êtres vivants et les objets techniques ! »
Max : « Oui Léo mais pourrais-tu attendre que je te donne la parole avant de parler ? »
Léo : « Pardon Monsieur Max. »
Samuel : « Monsieur Max, puis-je compléter la réponse de Léo ? »
Max : « Bien sûr Samuel. »
Samuel : « Les composantes minérales sont l’eau, l’air et les roches. Il y a trois règnes d’êtres vivants : les végétaux, les animaux et les champignons. Un objet technique est un objet réalisé par un animal pour répondre à un besoin. »
Max : « Très bien. Apparemment vous connaissez votre leçon. Nous pouvons commencer. Voici un premier environnement. »
Léo : « Monsieur Max, vous vous servez des photographies de nos vacances là 🙂 «
Max : « Il ne faut pas le dire Léo 🙂 Quel est cet environnement ? »
Samuel : « C’est la montagne ! »
Max : « Quelles les les composantes de l’environnement que vous pouvez observer ? »
Samuel : « Il y a des roches, de l’air et de l’eau parce que je sais qu’il y a un petit ruisseau plus à droite. Il y a donc des composantes minérales. »
Léo : « Pas la peine de parler du ruisseau Samuel. Il y a des plaques de neiges. La neige c’est de l’eau. Il y a aussi quelques plantes et des humains. On peut dire qu’il y a des êtres vivants mais il n’y en a pas beaucoup. »
Samuel : « Et sans les humains et leurs affaires il n’y a pas d’objets techniques. »
Max : « Nous sommes donc dans un environnement naturel presque entièrement minéral. Suivant… »
Samuel : « C’est la forêt près de chez nous 🙂 A la fin de l’hiver. »
Léo : « Il y a de l’air, des cailloux et c’est un peu humide. Je peux donc dire qu’il y a des composantes minérales. »
Samuel : « Oui Léo mais il y a surtout des végétaux donc des êtres vivants. »
Léo : « Et à part quelques toiles d’araignées, des nids et des terriers il n’y a pas d’objets techniques. »
Samuel : « C’est encore un environnement naturel alors. »
Max : « Vous n’attendez même plus que je pose les questions ! »
Léo : « Pardon monsieur Max. »
Max : « Je passe à la suite… »
Léo : « Oulala ! Ça c’est la ville ! »
Samuel : « Moi je n’aime pas du tout ce genre d’environnement. »
Léo : « Moi non plus ! Il n’y a presque pas d’êtres vivants à part des humains. Et on ne voit presque que des objets techniques ! »
Samuel : « Et des composantes minérales Léo ! Il y a de l’air. L’air est pollué mais il y en a. »
Léo : « Ce n’est pas du tout naturel ça ! »
Max : « Savez-vous de quoi on qualifie un environnement qui n’est pas naturel ? »
Samuel : « Je crois que c’est artificiel ! On peut dire que c’est un environnement artificiel ! »
Max : « C’est ça ! Bravo mes petits ! Je vois que vous avez compris. Nous allons quand même compléter la leçon. Prenez vos cahiers et notez ! »
Certains environnements sont composés uniquement de composantes minérales et d’êtres vivants. On dit que ce sont des environnements naturels.
D’autres environnement contiennent beaucoup d’objets techniques humains. Ce sont des environnements artificiels.
Max : « Avez-vous des questions ? »
Samuel et Léo : « Non monsieur Max ! »
Max : « Alors vous pouvez ranger vos affaires et filer et récréation. »
Max : « Nous continuons avec les calculs et l’utilisation d’une barre d’échelle. Cette fois nous cherchons la taille réelle d’un spermatozoïde. Voici le document. »
Léo : « Facile ! Il faut mesurer la barre d’échelle et le spermatozoïde au tableau. »
Samuel : « J’y vais. Alors… La barre d’échelle mesure… 8 cm. Elle représente 0,003 mm. C’est plus simple de le mettre en micromètres. »
Samuel : « Ça fait donc 3 μm ».
Léo : « Le spermatozoïde… Pas facile à mesurer lui…. J’obtiens… 140 cm. »
Samuel : « Je fais le tableau de proportionnalité ! »
Samuel : « Alors le produit en croix maintenant…
x = (140 x 3) / 8 = 52,5 μm. »
Samuel : « Je peux maintenant dire que le spermatozoïde a une longueur d’environ 52 μm. »
Max : « Bravo Samuel. Nous connaissons maintenant les tailles d’un ovule humain et d’un spermatozoïde humain. Nous pouvons compléter la fiche d’activité et faire la leçon. »
Aujourd’hui je vais vous montrer comment on trouve la taille réelle d’un objet à partir d’une barre d’échelle. C’est un petit calcul qui fait appel à des notions de mathématiques que vous devez maîtriser (conversions et proportionnalité).
Voici le document qui va nous servir de point de départ.
Le but de l’exercice est de trouver le diamètre réel de cet ovule. Comme c’est observé au microscope l’ovule est agrandi sur cette photographie. La taille réelle est forcément très petite.
Pour les calculs je vais prendre les valeurs que j’ai mesurées au tableau en vidéo-projetant la photographie.
Au tableau, la barre d’échelle mesure 12 cm. Cette barre d’échelle représente 50 µm.
Au tableau, le diamètre mesuré est de 50 cm. La valeur réelle est inconnue. Je l’appelle donc X.
J’effectue le produit en croix.
X = (50 cm x 50 μm) / 12 cm
X = 208,333 μm
Le diamètre réel de cet ovule est donc d’environ 210 µm.
Voilà 🙂 Rien de difficile là-dedans mais il faut être rigoureux et noter toutes les étapes du calcul pour ne pas faire d’erreurs. Jetez un œil à vos fiches de mathématiques. Ça peut vous aider.
Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »
Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »
Max : « Bonjour mes petits. Aujourd’hui nous allons étudier les espèces. Savez-vous ce qu’est une espèce ? »
Léo : « Une espèce ? C’est un groupe d’animaux qui sont pareils alors on peut les reconnaître ! »
Samuel : « Excuse-moi Léo mais il doit y avoir des espèces de végétaux aussi. »
Léo : « Ah oui ! Et aussi des espèces de champignons ! »
Samuel : « Alors on doit dire que c’est un groupe d’êtres vivants qui sont pareils. »
Léo : « Et quand ils font des petits, les petits sont pareils aussi. »
Samuel : « Il faudrait rajouter ça dans notre définition. Je ne sais pas comment le dire… »
Léo : « Mmmm… Une espèce est un groupe d’individus qui se ressemblent et qui peuvent faire des petits. Qu’en pensez-vous monsieur Max ? »
Max : « C’est bien réfléchi. Mais votre définition n’est pas suffisante. Il faut préciser que les petits pourront eux-mêmes avoir des petits. Et ce serait mal formulé car on ne parle pas de petits pour les végétaux ou les champignons. Je remplacerait donc par ‘descendance’ en précisant qu’elle doit être féconde. »
Samuel : « Oulala ! Ça en fait du vocabulaire ça ! »
Max : « Vous savez ce que je pense du vocabulaire. C’est une richesse. Et vous êtes tout à fait capables de vous approprier quelques mots. Notons le cours. Je vous donnerai un exemple d’exercice. »
Chez le cheval, un mâle (étalon) et une femelle (jument) peuvent faire des petits. Ces petits pourront à leur tour se reproduire. Il en est de même chez l’âne. Par contre si un étalon s’accouple avec une ânesse, le bardot qui vient au monde sera stérile. De la même façon si un âne se reproduit avec une jument, le mulet qui vient au monde sera stérile.
Le cheval et l’âne se ressemblent. Ils peuvent se reproduire mais leur descendance est stérile. Ils n’appartiennent donc pas à la même espèce.
Max : « Avez-vous compris ? »
Samuel et Léo : « Oui monsieur Max. »
Max : « Nous allons quand même faire quelques exercices pour que vous vous appropriiez la méthode de rédaction. On se retrouve dans l’article suivant mais vous pouvez déjà trouver les exercices en cliquant ci-dessous 🙂 «
Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. «
Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »
Max : « Bonjour mes petits 🙂 Qui fait le petit rappel ? »
Samuel et Léo : « Moi ! Moi ! »
Max : « Encore une fois le choix est difficile. Commençons avec toi Samuel. »
Samuel : « Merci monsieur Max. Pour le moment nous savons que la surface de la Terre est découpée en une douzaine de plaques qui se déplacent les unes par rapport aux autres. L’activité géologique (volcans et séismes) se concentre aux limites de ces plaques. Les mouvements peuvent être des divergences, des convergences ou des coulissements. »
Léo : « Les divergences c’est quand les plaques s’écartent. Il y a les rifts et les dorsales océaniques. La convergence c’est quand les plaques se rapprochent comme au niveau des fosses océaniques et des chaînes de montagnes. Les coulissement c’est quand une plaque glisse contre une autre. »
Samuel : « Les plaques sont très grandes mais elles ne sont pas très épaisses. Si j’ai bien compris leur épaisseur correspond à celle de la lithosphère. La lithosphère c’est la couche la plus extérieure de la Terre. Elle est dure et cassante. Son épaisseur est d’une centaine de kilomètres mais vous avez dit que par endroits son épaisseur est nulle. Je ne comprends pas bien. »
Max : « Je vais vous expliquer cela. Pouvez-vous détailler la lithosphère ? »
Léo : « Elle comporte la croûte et le manteau lithosphérique. La limite inférieure de la croûte est le Moho et la limite inférieure de la lithosphère est la LVZ. L’asthénosphère est un tout petit peu moins dure que la lithosphère. Vers 700 km de profondeur on arrive au manteau inférieur. »
Max : « C’est très bien tout ça 🙂 Vous connaissez bien vos leçons. Nous allons pouvoir étudier tout cela. Commençons par les rifts puisque vous n’avez pas bien compris. Actuellement, il y a un grand rift à l’est de l’Afrique. Voyons cela. »
Léo : « Ça fait comme des gradins ou des marches d’escalier de chaque côté d’une plaine. »
Max : « C’est tout à fait ça Léo. La plaine est un fossé d’effondrement. On parle de graben. Voilà ce que cela donne en coupe. »
Samuel : « Comment ça se forme ça ? »
Max : « Bonne question. Et si nous modélisions ? J’ai une petite vidéo quelque part… »
Max : « C’est ce qu’il se passe dans la croûte terrestre. »
Léo : « Monsieur Max, si j’ai bien compris… Autrefois l’Amérique du sud et l’Afrique était collés puis ces deux continents se sont séparés. Il y a eu un rift entre les deux ? »
Max : « Tu as bien compris Léo. »
Samuel : « Donc après le rift il y a l’océan ! »
Max : « Oui 🙂 Mais avant de voir les dorsales continuons avec les rifts. Je voulais vous montrer une image mais je ne la trouve pas. Le profil sismique d’un rift… »
Léo : « C’est une image de la profondeur obtenue grâce aux ondes sismiques ? »
Max : « Oui. C’est un peu compliqué mais j’aurais vraiment aimé vous montrer ça. Tant pis. Voici un schéma que l’on peut obtenir à partir de ce genre de document. »
Samuel : « Alors… La lithosphère s’est aminci et la lithosphère est remontée. On voit aussi qu’il y a un réservoir magmatique juste sous le rift. »
Léo : « Ça explique les volcans effusifs. »
Max : « Bravo mes petits. »
Léo : « Nous avons décrit mais ça n’explique pas ce qu’il se passe. »
Samuel : « J’ai une hypothèse ! »
Max : « Je t’écoute Samuel. »
Samuel : « Quand nous avons étudié la coupe de la Terre vous nous avez parlé de la couche D » juste à la limite entre le noyau externe et le manteau. Je me souviens que vous aviez dit que c’est une source de chaleur. Ça chauffe le manteau par en dessous. Quand on chauffe un solide, sa densité diminue et il remonte. Je suppose que c’est ce qu’il se passe avec le manteau. Il remonterait et en arrivant sous la lithosphère il fondrait. »
Léo : « Oui oui oui ! Bravo Samuel ! Ça expliquerait aussi que la croûte se bombe et se fracture ! Ensuite, le manteau repousserait l’asthénosphère sur les côtés ce qui entrainerait la lithosphère ! Et hop ça s’écarte ! »
Max : « Alors là bravo ! Je n’ai rien d’autre à dire. Bravo à tous les deux 🙂 J’ai un peu l’air bête avec ma modélisation. Elle est inutile. »
Léo : « Non ! Je veux voir ! »
Léo : « Oulala ! La bulle qui remonte c’est le manteau ? »
Max : « Oui mais dans la réalité la remontée se fait en dizaines de millions d’années. »
Samuel : « On voit bien que la remontée du manteau repousse la couche du dessus. »
Léo : « En plus, on voit que la couche du dessus s’enfonce sur les bords. »
Samuel : « Forcément ! Si ça s’écarte quelque part il faut bien que ça s’enfonce ailleurs ! »
Léo : « Monsieur Max, si la divergence continue après l’apparition du rift, il doit y avoir de plus en plus de volcans. Ça fait un alignement de volcans effusifs. Ça ressemble à une dorsale ça ! »
Max : « Oui Léo. Les deux bords du rift se sépare et l’espace se comble avec de la roche magmatique. C’est comme cela que se forme la lithosphère océanique. Voici une modélisation. »
Léo : « Je comprends. Quand les continents se sont séparés, l’espace entre le deux se comble de roche volcanique. C’est comme cela que se forme la croûte océanique. »
Samuel : « Et donc après le rift, il y a bien un océan ! »
Max : « Oui mes petits 🙂 Il est d’abord étroit comme c’est le cas pour la mer rouge. »
Léo : « Pourquoi dit-on la Mer Rouge si c’est un océan ? »
Max : « Cela ne fait pas longtemps qu’on connaît la nature d’un océan. Un océan a une croûte océanique faite de roche volcanique et il possède ou il a possédé une dorsale. Une mer c’est sur un continent. Je continue. Après, l’océan ne fait que s’élargir. Il ne se passe rien de plus. On peut dater l’âge des fonds océaniques. Voici ce que cela donne pour l’océan Atlantique. »
Max : « Voilà ! Vous savez tout ! Vous pouvez reconstituer ce qu’il s’est passé pour que l’Afrique et l’Amérique du sud trouvent leur place actuelle 🙂 Avant d’aller vous laisser vous aérer en récréation regardons une petite animation. »
Max : « Cette fois vous savez tout ! »
Léo : « Merci monsieur Max ! »
Samuel : « C’était très intéressant 🙂 «
Max : « Je vous mets un petit cours que vous recopierez pour la prochaine fois et en lien, un document qui résume un peu tout ce que nous avons vu aujourd’hui. Travaillez bien ! »
Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »
Max : « Au revoir mes petits ! »
III. LA DIVERGENCE DES PLAQUES.
La divergence commence au sein d’un continent. Le manteau, chauffé par en dessous remonte. Il s’accumule puis s’écoule sur les côtés. L’asthénosphère s’écarte en entraînant la lithosphère. Un rift apparaît. Le manteau fond et donne un magma fluide à l’origine de volcans effusifs. A chaque mouvement un séisme superficiel se produit.
Si la divergence continue une dorsale apparaît et sépare deux plaques lithosphérique. De la lithosphère océanique se met en place. C’est le stade océan étroit illustré actuellement par la Mer Rouge. Puis l’océan s’élargit et on arrive au stade océan Atlantique.
Max : « Bonjour à tous ! Enlevez vos blousons, asseyez-vous et sortez vos affaires. »
Samuel et Léo : « Bonjour monsieur Max ! »
Max : « Bonjour monsieur Max ! »
Max : « Bonjour, bonjour 🙂 Pas de petit rappel aujourd’hui. Je vais vous donner un petit exercice pour vérifier que vous avez bien compris ce que nous avons vu depuis le début de l’année. »
Léo : « J’aime bien les exercices pour voir si on a compris 🙂 »
Max : « Suivez bien le protocole que je vais vous proposer. Prenez le spermatozoïde d’un individu A et l’ovule d’un individu B et faisons une fécondation in vitro. Nous obtenons une cellule-œuf 1. Enlevons le noyau de cette cellule-œuf. Il reste la membrane et le cytoplasme de cette cellule-œuf 1. C’est ce qu’on appelle une cellule énucléée c’est-à-dire dont on a enlevé le noyau. D’un autre côté nous prenons une cellule quelconque d’un individu C et nous transférons son noyau dans la cellule-œuf énucléée. Nous obtenons une cellule-œuf mixte. Elle possède la membrane et le cytoplasme de l’ovule et le noyau de la cellule de l’individu C. Maintenant nous implantons cette cellule-œuf mixte dans l’utérus d’une femme D. Avez-vous suivi ? »
Samuel : « Un schéma m’aiderait bien pour être sûr… »
Max : « Le voici. »
Samuel : « C’est mieux 🙂 »
Max : « Sans justifier votre réponse pouvez-vous me dire à qui va ressembler le bébé ? »
Léo : « A l’individu C ! »
Samuel : « Je suis d’accord. »
Max : « C’est ça 🙂 Maintenant vous allez sortir une feuille, inscrire votre prénom et répondre à cette simple consigne : En utilisant un vocabulaire adapté, expliquez l’origine des ressemblances et des différences entre l’individu C et le bébé obtenu suite à cette expérience de transfert de noyau. Vous avez vingt minutes. Il est possible de répondre en quatre ou cinq phrases seulement. Si vous maîtrisez le vocabulaire. «
Vingt minutes plus tard…
Max : « Je ramasse ! »
Léo : « J’espère que j’ai bon. »
Samuel : « Je crois que j’ai tout dit… »
Max : « Ça m’a l’air très bien tout ça. Je vais faire la correction moi-même. Suite à la fécondation, nous obtenons une cellule-œuf. Son information génétique disparaît lorsqu’on enlève son noyau. Suite au transfert du noyau de la cellule de l’individu C nous avons transféré son information génétique puisque l’information génétique est localisée dans le noyau. La cellule-œuf mixte contient donc l’information génétique de l’individu C et nous savons que cette information code pour les caractères héréditaires. L’individu C et le bébé auront donc les mêmes caractères héréditaires. Mais ils n’auront pas le même âge. Ils seront donc différents. De plus, ils se développent et vivent dans des environnements différents. Leurs caractères acquis seront donc différents. »
Léo : « Monsieur Max, vous avez dit qu’il était possible de répondre en qutre ou cinq phrases et vous en avez fait plus ! »
Max : « Je le sais Léo. Ce n’est pas encore ma réponse. C’est ma réflexion. Voici ma réponse. Les deux individus auront les mêmes caractères héréditaires car ils ont la même information génétique. Ils seront différents car ils ont des environnements différents et donc des caractères acquis différents. De plus, ils n’ont pas le même âge.«
Samuel : « Trois phrases ! Hoplà ! »
Léo : « C’est pour cela qu’il faut maîtriser le vocabulaire. On peut dire des tas de choses en peu de phrases. »
Max : « Oui Léo. Bien, vous pouvez ranger vos affaires. Je vous rendrai vos travaux la prochaine fois. »
Samuel et Léo : « Au revoir monsieur Max ! »
Max : « Au revoir mes petits. »
Avant de vous quitter je voudrais vous expliquer comment j’évalue ce travail. Voici la compétence évaluée :
Ici, les connaissances sont peu nombreuses. Il faut faire le lien entre le transfert du noyau et celui de l’information génétique qui code pour les caractères héréditaires. Il faut également parler de l’influence de l’environnement sur les caractères acquis. Les différences dues à l’âge sont un peu un bonus.